Les travailleurs maintiennent la pression

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Les travailleurs de l’Office national d’appareillage et d’accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH), affiliés à l’UGTA de Tizi-Ouzou, ne décolèrent pas tant que leurs revendications socioprofessionnelles ne sont pas prises en charge par la tutelle. Il est à rappeler que les grévistes en question entament leur troisième semaine de débrayage et ce pour demander la modification des dispositifs du décret portant la création de l’ONAAPH en intégrant la mission du service public en vue de bénéficier d’une subvention de l’Etat au titre de la sujétion de mission de service public, c’est-à-dire, expliquent-ils : «l’application de la grille des salaires du secteur au même titre que la CNAS, la CNAC, la CASNOS, la CNR&hellip,; car l’actuel statut d’EPIC est inapproprié pour la mission et le rôle de l’ONAAPH». Ainsi, l’introduction d’un dossier portant plan de développement et de modernisation de l’ONAAPH va dans l’intérêt du personnel mais aussi dans l’intérêt du patient. Pour l’heure, l’ONAAPH reste le seul établissement public qui prenne en charge la fabrication d’appareillage et d’accessoires pour handicapés. Donc, cela dit, le personnel entrepris une tâche pour laquelle il n’est pas primé. Hier, lors de notre virée au siège de l’ONAAPH de Tizi-Ouzou, le personnel que nous avons abordé sur place a indiqué que le service minimum est quand même assuré. «Les fracturés dorsales (corset) et les stomisés sont pris en charge à notre niveau. C’est des malades qu’il faudrait prendre en charge en urgence», affirmera une fonctionnaire. Lui emboîtant le pas, un autre fonctionnaire souligne que «l’ONAAPH de Tizi-Ouzou fait face à une demande accrue d’appareillage et d’accessoires». Pour appuyer ses dires, notre interlocuteur donna l’exemple des poches pour stomisés ainsi que les appareils d’aide à la marche qui se font parfois rares. «Les malades sont parfois confrontés au problème du manque de ces poches pourtant indispensables», dira-t-il. Et d’enchaîner : «Le matériel avec lequel nous œuvrons est vétuste. Ajouter à cela le manque de la matière première, le manque d’hygiène, le manque du personnel administratif et technique…». Les travailleurs de cette institution déplorent le mutisme de la tutelle qui, selon eux, ne songe pas à régler leurs soucis et revendications puisque, «aucune volonté n’a été exprimée après 15 jours de débrayage», ont-ils conclu.

M. Z.

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