l Sur invitation de la section de Bouzeguène de l’association culturelle si Moh U M’hand, Boualem Rabia a dédicacé son ouvrage, “Florilège de poésies kabylies”, le viatique du barde, le jeudi dernier au centre culturel Ferrat-Ramdan. Lors de son intervention l’auteur a présenté son livre, qui consiste en un recueil de poésie, rassemblée dès son jeune âge. Une poésie récitée notamment aux Illoula dont il est natif et les Aït Zikki dont il est originaire, mais aussi d’autres poèmes des quatre coins de la Kabylie. Des poèmes que la mémoire collective a encore gardé, extraits de la disparition. “Leur contenu est pluridisciplinaire, ils évoquent la vie, la misère et la pauvreté, la mort, les coutumes kabyles, les relations sociales, etc.”, dira l’orateur. Leurs auteurs souvent anonymes, appelés “Ammedah” étaient mal vus dans la société kabyle.“Saule la poésie religieuse, pouvait être consommée par la société”, dira Boualem Rabia. “Leur substance et la sagesse contenue doivent être tirées de nos parents et grands-parents”, poursuit-il.“Dans les civilisations orales, ils sont bel et bien les archives complètes de leur communauté”, lit-on dans l’introduction de l’ouvrage.Le poème était autrefois le véhicule de message le plus important dans la société kabyle. Sa place était importante à l’instar du verbe.“Ce patrimoine, en voie de disparition, nécessite une relève et une conservation et préservation ; sa transmission, autrefois, orale, doit-être écrite à présent”.“C’est un pan de notre culture. Il faut le promulguer, pour promulguer notre culture et non la folkloriser comme le font certaines télévisions”, ajoutera l’écrivain.Les poèmes de l’ouvrage précité y sont traduits en français car “notre culture peut donner à la culture universelle, et nous pouvons exporter culturellement et idéologiquement”, dira encore l’auteur. Après sont intervention et les questions de l’assistance, une vente-dédicace de l’ouvrage a eu lieu.
N. Boukella
