Après un passage à vide de plus de six années, le full-contact revient à Bechloul. C’est la salle omnisports du centre sportif de proximité de cette localité qui accueille cette discipline, venue accompagner le karaté do qui se pratique déjà sous l’égide d’un cadre associatif, tout à fait indépendant du club sportif amateur mis en place depuis plusieurs années. Ainsi, il a fallu attendre le renouvellement de cette association qui regroupe plusieurs disciplines et l’installation d’un nouveau bureau pour que le full-contact retrouve sa place parmi les autres activités. Belkacem Bouselkha, élément actif dans cette discipline, a mené une large campagne de sensibilisation auprès de la frange juvénile pour remettre sur rail ce sport de combat en premier lieu et pourquoi pas une participation en championnat national. Prenant son bâton de pèlerin, ce militant bénévole a sillonné non seulement les localités de sa commune, mais il est allé jusqu’à la daïra limitrophe à la recherche des athlètes. Effectivement, cet art martial est officiellement engagé à Bechloul, mais d’une manière timide. Néanmoins, au fur et à mesure que les séances passent, l’engouement se fait sentir et, à chaque fois, de nouveaux inscrits arrivent, jeunes dans leur grande majorité. Malgré l’absence d’équipements et autres accessoires inhérents à cette activité l’encadrement technique ne cesse d’attirer de nouvelles recrues. Venus d’Ath Leqser, de M’Chedallah, d’Ahnif et autres localités, ces jeunes sont attirés par le travail qu’effectue Mourad Soudani, entraîneur de full-contact et remarquablement spécialisé dans la self-défense. Cette dernière constitue une nouveauté dans la pratique de cette discipline dans la région. Lounes, à peine 19 ans, nous déclare : «Cela fait près de deux années depuis que je pratique ce sport, mais, à aucun moment, je n’ai pris connaissance de ces nouvelles techniques de défense. La prochaine séance, je reviendrai en compagnie de mes camarades pour renforcer le groupe». Approché l’entraîneur nous a apporté avec humilité sa réaction en disant : «Je viens de la ville de Bouira non pas pour un objectif pécuniaire, mais plutôt dans une perspective de transmettre mon savoir dans cette discipline aux jeunes et les embarquer dans la voie de la pratique du sport pour les éloigner des fléaux sociaux qui les guettent à tout bout de champ».
S. M