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L’unique voie d’accès fortement dégradée

La route reliant cette agglomération à la ville de M’Chedallah, aménagée pourtant vers la fin de l’année 2013, a subi d’importantes dégradations à cause d’un travail bâclé et le non-respect des normes techniques requises ; le tout aggravé par des agressions tant humaines que climatiques qui l’ont sensiblement dégradée. Cette unique voie d’accès, longue de quelques 02 Kms, arrachée de haute lutte par les résidents de ce hameau relevant du village Ath Ivrahim, dans son état actuel, ne tiendrait jamais jusqu’à la fin de la saison hivernale. D’entrée, c’est l’indispensable fossé de drainage des eaux pluviales, bien qu’en partie réalisé qui est complètement obstrué par des éboulements de terre et de grosses pierres qui se sont détachées du haut talus de la partie supérieure. Les ouvrages, tels que le pont qui enjambe Ighzer Iouvaz et les regards qui sont soit ensevelis lors du revêtement de cette route, soit complètement bouchés à cause de la destruction des tampons de regards par les engins des travaux publics qui ont intervenu sur ce projet de revêtement de cette voie d’accès sans qu’ils ne soient remplacés bien que l’opération a été menée à terme depuis bientôt une année, sont dans état lamentable. Le passage récemment d’un autre ouvrage, celui de la canalisation du captage du barrage Tilseldit qui devrait alimenter le réservoir en cours de réalisation à la sortie Nord de la ville de M’Chedallah à partir de zouzamen, n’a fait qu’aggraver l’état de cette route à cause d’une remise à l’état « expédiée » au niveau du point de la traversée, achevant de donner le coup fatal à la route qui a désenclavée Taarichit Bouchene, un hameau d’environ 60 habitations nichées sur une haute colline prise en sandwich entre deux profonds ravins. Lors de notre passage, ce dimanche, en compagnie de représentants de cette agglomération, nous avions constaté de visu, qu’à cause du manque flagrant d’entretien, l’érosion due aux violentes perturbations de l’hiver passé a commencé son œuvre de destruction de cette route, qui ne tarderait pas à redevenir ce qu’elle était avant son revêtement en sable, une vulgaire piste en terre battue qui se transformera en bourbier à la moindre averse de pluie, d’autant plus qu’elle est réalisée sur les flancs d’une haute colline presque en précipice, et que plusieurs tronçons sont en pente abrupte et raide, et que les fortes érosions provenaient des débordements des fossés de drainage, complètement obstrués, qui emportent la fine couche du sable. Voilà que cette route, livrée il y a une année à peine, nécessite une urgente opération de réhabilitation, sans quoi elle deviendrait impraticable avant la fin de l’hiver et les habitations de ce quartier renoueront avec le même calvaire et se retrouveront de nouveau isolées durant une bonne partie de la saison hivernale ; d’où l’urgence de dresser un état des lieux pour y remédier à toutes ces carences qui s’aggravent de jour en jour. Les résidents de Taarchit Bouchene, qui ne cessent de dénoncer le bâclage de cette opération de revêtement, avertissent que si rien n’est fait pour freiner la dégradation galopante de cette route avant l’arrivée de l’hiver, ils passeront à des actions de rue. Abordé à ce sujet, le maire de M’Chedallah, Monsieur Allouche Mohamed, affirmera que cette route est inscrite pour une opération de revêtement en bitume durant le prochain exercice 2015. Reste à espérer que le projet soit retenu et rapidement réalisé.

Oulaid Soualah

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