A travers un rapport détaillé sur l’état des lieux qui sévit dans la commune de Mechtras, dont une copie est parvenue à notre rédaction, l’APC lance un cri de détresse et sollicite l’aide de l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou pour redresser la barre du développement, qui, faut-il le reconnaître, est toujours en déclin dans cette localité rurale, qui ne fonctionne que grâce aux subventions de l’Etat. Après avoir présenté leur municipalité les rédacteurs du rapport relèvent : « Les chemins communaux, vicinaux, le CW147 et le tronçon de la RN 30 traversant notre chef-lieu sont tous dans un état chaotique. La RN30 nécessite un revêtement sur 5 kilomètres, le CW 147 sur 3 kilomètres et les chemins communaux sur 12 kilomètres de bitumage. Quant aux chemins vicinaux, ils nécessitent des centaines de mètres cubes de béton ». Sur un autre registre, à savoir celui de l’aménagement urbain, les rédacteurs écrivent : « Notre chef-lieu est dans un état peu reluisant, d’où la nécessité d’un projet d’aménagement urbain afin de réaliser des trottoirs, la réfection et l’extension de l’éclairage public, la construction d’abribus et la réalisation d’espace verts et de détente, et ce pour redonner à notre ville un look digne d’un chef-lieu ». Concernant le secteur de l’hydraulique, les rédacteurs soulignent l’urgence de séparer les eaux (AEP, Pluie et les eaux usées). « Une pollution à grande échelle, dont les conséquences seront très lourdes, menace malheureusement notre commune et toute sa population. Notre circonscription est très riche en ressources hydriques (une importante nappe phréatique, des dizaines de fontaines, des sources naturelles et 02 rivières), lesquelles sont, hélas, menacées par la pollution, car le réseau de l’assainissement existant est vétuste et sous dimensionné. Le chevauchement des eaux usées, pluviales et potables, peut à tout moment provoquer l’irréparable. Pour écarter le risque des maladies à transmission hydrique (MTH), Il nous faut, en urgence, un projet de séparation des différentes eaux par la réalisation d’un nouveau réseau de l’AEP, celui du drainage des eaux pluviales et surtout celui de l’assainissement. Les eaux usées venant des communes voisines, comme Assi Youcef, Tizi N’tléta et du village d’Ait Imghour, font l’effet de l’épée de Damoclès et constituent un danger permanent. Il convient de réaliser un collecteur vers la future station d’épuration », signalent les rédacteurs. D’autres points relatifs à la santé publique, au logement et à la fibre optique sont soulevés par les autorités locales. M. Tebbakh Arab, le maire de Mechtras, que nous avons questionné à ce sujet répondra : « Ce n’est un secret pour personne, notre commune accuse un immense retard criant et multidimensionnel. Nous avons déjà saisi l’APW et allons faire de même avec toutes les autorités compétentes (wilaya et le pouvoir central d’Alger) afin de décrocher des projets qui feront dégripper la roue du développement dans notre commune, et qui aboutiront à l’amélioration du cadre de vie de notre population ».
Hocine