Comme chaque année, à pareille époque, l’APC de Ain El Hammam, à quarante kilomètres au sud est de Tizi Ouzou, procède au recrutement de nouveaux employés devant pourvoir aux postes vacants créés nouvellement ou à ceux demeurés vacants suite aux départs à la retraite. Durant trois jours, les couloirs de la mairie étaient encombrés de ces jeunes qui, chemise en main, attendaient leur tour de passage devant la commission de recrutement. Pour cette année, en collaboration avec les services de la fonction publique, vingt deux postes sont ouverts aux jeunes désireux de faire carrière au sein de l’administration. Les postulants, au nombre de 180 ont commencé à défiler dans les couloirs du siège de l’APC, depuis mardi dernier, premier jour du concours. Pas moins de 46 candidats se sont présentés aux épreuves pour briguer 8 postes de conducteurs automobiles. Pour les vingt-deux employés que la mairie compte recruter, on remarque un engouement particulier pour les postes d’«attaché d’administration» et d’«agent d’administration» qui, à eux deux, ont attiré respectivement 39 et 32 postulants. Malheureusement trois candidats seulement seront choisis par l’équipe chargée du recrutement, composée d’examinateurs rompus au travail administratif. Le jeudi, dernier jour du concours, était réservé aux candidats aux postes d’ingénieur en G.T.U (01 poste), de Technicien supérieur en G.T.U (01 poste) et de deux techniciens supérieurs en informatique. Si le nombre de candidats peut paraître excessif, à certains, pour une vingtaine de postes, il n’est que significatif du chômage endémique qui ronge la jeunesse locale. Hormis l’administration et à un degré moindre, le bâtiment privé aucun autre secteur étatique n’offre de débouchés à même de résorber ce manque de travail auquel font face les diplômés de Ain El Hammam. Ils n’ont d’autre alternative que «s’exiler» vers d’autres wilayas où ils sont vite découragés par les difficultés de logement excessivement cher, ou se plier aux règles de l’offre locale en matière d’emploi. La plupart, dans l’espoir de décrocher, un jour, le sésame, se rabattent sur le pré emploi et végètent durant des années sans espoir de promotion ou d’intégration. C’est dire que, pour les futurs admis, ainsi que le résume une jeune qui attend du travail depuis plusieurs année : «une réussite à ce concours représente un pas important dans ma vie.»
A.O.T.
