Menace sur la santé publique

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Jamais l’environnement de la wilaya de Béjaïa n’a été si ostensiblement profané et le cadre de vie dans les villes et villages si lamentablement souillé par des déchets hétéroclites. Des déchets à gisement domestiques ou générés par l’activité commerciale et industrielle. Les collectivités locales, auxquelles incombent les missions de collecte, d’enlèvement et d’élimination des ordures, éprouvent toutes les peines du monde à s’acquitter de cette tache de salubrité publique. C’est à peine si elles arrivent à «balayer» devant leurs portes et soustraire à la vue les monticules d’immondices produites journellement. Les décharges publiques intercommunales dites «contrôlées» arrivent vite à saturation, et deviennent du même coup incontrôlables. Corollaire : les décharges sauvages se multiplient à l’infini, donnant à de nombreuses agglomérations l’allure de grosses poubelles sans fond. Les dépotoirs qui pullulent partout ne sont pas sans nuisance sur la santé des citoyens et leur environnement. Cela suppose pourtant que l’urgence se fait cruellement sentir quant à la capitalisation du gisement que sont les déchets domestiques, par l’intermédiaire de la mise en place d’installations de traitement et de valorisation. L’enfouissement technique, dernière trouvaille préconisée comme palliatif, en est encore à ses balbutiements. Dans les rares régions où cette option (passée de mode sous d’autres cieux) est retenue, sa concrétisation a buté sur l’opposition farouche des riverains contestant le site choisi pour l’implantation de la décharge. En effet, hormis le CET du chef-lieu de wilaya, projeté à hauteur de Sidi Bouderham et qui est en passe d’épouser des contours concrets, les installations de même nature, envisagées à Sidi Aich (Tinebdar) et à Akbou, sont toujours au stade de vœux pieux.

N. Maouche

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