Fermé depuis plusieurs années pour cause de travaux, le centre artisanal de Ouaghzen vient de rouvrir ses portes en tant qu’ «annexe» du centre de formation professionnelle de Ain El Hammam, suivant les instructions de Juillet 2014 émanant du directeur de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou. Depuis que le CFPA de la ville, partiellement détruit par les neiges de l’hiver 2012, a cessé ses activités pour réhabilitation, la formation est transférée à l’annexe de Ouaghzen qui, désormais, ne se limitera plus à la formation de tisseuses de tapis, mais proposera de nombreuses autres formations pour ses futurs candidats. Pour le moment, M. Ben Ouarab, son directeur, est chargé de prendre en charge les apprentis du CFPA d’Ain El Hammam dans le domaine de la formation technique et complémentaire, tout en préparant la rentrée de ses nouvelles sections, en mettant en place le matériel adéquat, et en installant le personnel enseignant. Les ateliers de broderie à la main et l’atelier de couture «prêt-à-porter» disposent déjà de machines et du personnel spécialisé. La salle informatique, occupée pour l’heure par la section comptabilité en fin de formation, peut, dès la prochaine session, accueillir des stagiaires. D’autres sections en projet pourraient éventuellement s’ouvrir aux stagiaires pour peu que le matériel et le personnel enseignant soient disponibles. Bien que la liste ne soit pas exhaustive, M. Ben Ouarab parle des formations en art traditionnel telle la bijouterie, l’ébénisterie et autres. Quant à la section tapis, chère aux anciens de la région des Ath Menguellet, elle serait, selon le directeur, réhabilitée. Pour attirer de nombreuses filles, il projette d’y adjoindre la formation en gâteaux traditionnels. Il est utile de rappeler que ce centre faisait partie de la régie communale de Ain El Hammam, MACOTAM, lors de sa création en 1974, il fut géré par l’APC en tant que centre artisanal. Il était chargé de former en tapis traditionnel des filles de la région exclues du système scolaire. Ce n’est que bien plus tard qu’il fut annexé au CFPA de Boukhalfa dans l’intérêt des stagiaires qui pouvaient, dès lors, aspirer à un diplôme délivré par le ministère de la Formation professionnelle. Fermé une première fois pour servir de caserne militaire puis pour travaux, «l’artisanat» comme l’appellent les gens de la région est cette fois ouvert définitivement dans l’intérêt de la jeunesse locale. Le nouvel organigramme de l’établissement, s’il permet à de nombreux jeunes d’y subir une formation diplomate ou qualifiante, ne devrait pas omettre d’inclure le «tapis berbère de Ouaghzen» qui, à l’instar de son homologue d’Ait Hichem, possède ses propres motifs.
A.O.T.