Les élèves pris en otage

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«Dans le cadre des travaux d'aménagement et de réhabilitation des écoles primaires, nous avons reçu des subventions. celles-ci peuvent être retardées pour des mois», nous confiera M. Merzouk Haddadi, en sa qualité de maire.

Interrogé sur ce genre d’opérations, il nous citera par exemple la réparation des vitres. «Vous voyez, nous sommes aux portes de l’hiver. Si le froid ne s’est pas installé c’est de notre chance. Sinon, les élèves auront déjà souffert », poursuivra-t-il. Le P/APC nous révélera que : «Le contrôleur financier nous a bloqué les conventions car il nous a exigé le certificat d’inscription au domaine public prouvant leur appartenance à la municipalité. Or, aucune commune ne dispose de cet acte.» S’agissant d’une urgence, l’édile communal a pris attache avec le chef de daïra de Draâ El-Mizan. Ce dernier, dira-t-il, a fait un effort. «Un procès verbal d’urgence a été établi en vue de le soumettre au contrôleur financier. Peut-être, la situation sera débloquée», enchaînera-t-il. Pour le premier magistrat de la commune, les démarches en vue d’obtenir ces certificats sont entamées. «Nous avons engagé un géomètre pour nous établir aussi bien les plans de masse que de situation de ces établissements. Ces documents seront ensuite déposés au service des domaines. Mais, c’est une procédure qui prendra au moins six mois. Si cela est le cas, nos élèves seront pénalisés tout l’hiver », conclura le maire. Certes, des établissements ont déjà subi des réfections durant l’été dernier. S’agissant de l’argent pris dans le budget de fonctionnement, l’aval du contrôleur financier est obligatoire. Pour le moment, déjà des avis de consultations ont été lancés pour l’engagement des travaux d’aménagement et de réhabilitation des écoles frères Bouzidi et frères Mehani. A entendre le maire, ce sont des travaux d’urgence qui ne peuvent être retardés. De leur côté les directeurs des établissements scolaires de toute la wilaya et même du pays souhaitent que la Ministre de l’éducation prenne une décision de leur octroyer les budgets de fonctionnement de leurs établissements comme ceux des collèges et des lycées. « Il est temps de revoir la gestion des écoles primaires faites par les APC. Pourquoi ce problème ne se pose-t-il pas dans les CEM et les lycées? Leurs responsables ont toute la latitude de s’organiser et de dépenser selon leurs besoins. Alors qu’au niveau du primaire, pour une vitre cassée, il faut attendre l’aval du contrôleur financier. N’y a-t-il pas un moyen pour nous mettre à l’aise comme les autres? », s’interrogera ce directeur d’école primaire dans tous ses états, car même pour un produit de nettoyage il faut attendre que l’APC nous le livre. Pourtant , notera  cet interlocuteur, tout responsable est comptable de ce qu’il dépense.

Amar Ouramdane

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