C’est le branle bras de combat au sein du Syndicat national des enseignants du secondaire et technique (CNAPEST). Alors qu’il n’est même pas agréé par l’Etat, le CNAPEST souffre de la décomposition de ses troupes. Le coordinateur national, Meziane Meriane a démissionné de son poste, non pour des raisons familiales, comme annoncé par ses pairs, mais pour « créer un nouveau syndicat », pour reprendre ses déclarations. Comme annoncé jeudi dernier sur les colonnes de Dépêche de Kabylie, Meziane Meriane animera, aujourd’hui, une conférence de presse au siège du SNAPAP dans laquelle il prévoit d’avancer les vrais raisons de son départ, dont plus d’un estime qu’il est aussi inattendu qu’intrigant, et donner à l’occasion les détails sur son nouveau syndicat, du segment d’activité à la composante sans oublier les perspectives. Selon Meriane, les assises de cette nouvelle structure syndicale se tiendront très prochainement. En se référant à l’entretien, que le désormais ex-coordinateur du CNAPEST avait accordé à notre quotidien, ils sont nombreux les enseignants à avoir déjà adhéré à cette nouvelle organisation. Le communiqué parvenu hier à notre rédaction, indique que des « ex-membres du Conseil national du CNAPEST » assisteront à la conférence de presse. Ceci confirme donc la désunion au sein du CNAPEST. Que se passe-t-il donc au niveau de cette organisation syndicale ? S’agit-il-là d’un autre mouvement de redressement ? Meriane souligne qu’il n’a pas lâché le CNAPEST : “J’ai juste quitté un segment pour un autre, c’est un choix, car je voulais être libre », a-t-il dit. Il a, par contre, affiché son ambition d’adopter une nouvelle méthode de travail, différente à celle appliquée par le CNAPEST. « Avant d’entamer n’importe quel mouvement de protestation, nous devrons épuiser toutes les voies susceptibles de satisfaire les revendications des PEST », avait-il dit avant d’ajouter : « J’œuvre pour la création d’un syndicat digne de ce nom », façon de discréditer le CNAPEST. L’essentiel pour Meriane « est d’avoir un statut qui permettra aux enseignants d’avoir plus de prérogatives et d’agir dans un cadre légal ». Alors pourquoi n’a-t-il pas continué le combat avec ses anciens compagnons qui, eux aussi, luttent pour l’agrément de leur syndicat en plus de la satisfaction de la plate-forme de revendications qui porte sur l’augmentation des salaires à 100 %, à la révision du statut et la retraite à 25 ans de service, au lieu de retourner à la case départ. L’avenir le dira et Mériane le confirmera.
Wassila Ould Hamouda
