Hausse de 20% des prix de la viande blanche

Partager

Selon l’union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), les prix de la viande blanche ont augmenté de 20% au cours des dernières semaines. Après la pomme de terre, c’est au tour des viandes blanches dont les prix crachent le feu, ces derniers jours. Une virée au marché communal de Belouizdad, à Alger, a permis de constater le désarroi des consommateurs face à l’augmentation répétitive des prix des produits alimentaires, notamment la viande blanche. «Après la pomme de terre, maintenant c’est le tour des viande blanches. Cette situation est devenue insupportable», a martelé un père de famille rencontré sur place. Un autre s’est interrogé sur le rôle des autorités concernées. «On a assisté plusieurs fois à l’augmentation des prix de la viande blanche, mais rien n’a été fait pour apporter une solution ferme à cette problématique», a-t-il dit. De son côté le porte-parole de l’UGCAA, El Hadj Tahar Boulenouar, a fait savoir que le prix du poulet a atteint les 320 da le kilo chez les grossistes et 340 da chez les commerçants du détail. «Les prix de la viande blanche qui ont connu une augmentation de 20% ces derniers temps, risquent de cracher le feu encore d’ici quelques semaines pour atteindre les 380 DA le Kilo», a affirmé hier, M. Boulenouar. Ce dernier a expliqué que cette flambée des prix est liée à plusieurs facteurs. Il s’agit, en premier lieu, d’un déficit de la production nationale qui «engendre un manque de 300.000 tonnes par an», a-t-il dit en pointant du doigt, également, la désorganisation au niveau des éleveurs et l’utilisation des anciennes méthodes d’élevage. «Comment peut-on développer un secteur où la majorité de ses opérateurs utilisent d’anciennes méthodes qui ne répondent pas aux normes et aux exigences actuelles ?», s’est interrogé M. Boulenouar qui n’a pas manqué de souligner, aussi, l’absence d’un plan de production nationale qui corresponde à la demande. Face à cet état de fait, l’association des consommateurs de la wilaya d’Alger a appelé à l’observation, au cours de la semaine prochaine, d’une journée «sans achat». Cette initiative vient en guise de protestation contre la hausse des prix des produits alimentaires, selon ladite association, qui a mis l’accent sur la nécessité de lutter contre «la mafia des marchés».

Samira Saïdj

Partager