Les grossistes en grève

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Ils sont plus de cent cinquante (150) grossistes, tous produits confondus, dans la wilaya de Tizi-Ouzou et une cinquantaine (50) au seul chef-lieu, notamment à Annar Amellal, boulevard où ils sont concentrés, a être en grève pour trois jours : mardi, mercredi et jeudi, paralysant le commerce dans toute la wilaya. Dans la matinée d’hier, mercredi, l’on a constaté en effet une fluidité inhabituelle de la circulation sur le dit boulevard. Joint par téléphone, le délégué du collectif des grossistes grévistes, en l’occurrence Saïd Ouanès, nous dira : «Nous avons entamé une grève de trois jours, suite au préavis que nous avons déposé au niveau de la direction du commerce». Notre interlocuteur nous détaillera les différents points de leur plateforme de revendications qu’ils ont remise au wali et dont nous détenons une copie. «Il y a tout d’abord la cherté du loyer, dont le plus bas frôle les soixante-dix mille dinars (70 000 DA) par mois, avec obligation de verser toute la somme du bail à la signature du contrat, sans pour autant le préciser au notaire», nous dira-t-il. Le délégué soulève également le problème de la main-d’œuvre : «nous ne trouvons pas  facilement des ouvriers pour le chargement et le déchargement». Notre interlocuteur précise que le nombre de grossistes à Annar Amellal a triplé depuis quelques années : «Nous avons démarré avec une dizaine de grossistes ici, aujourd’hui, nous sommes à plus d’une cinquantaine». Cette situation ne reste pas sans désagréments : embouteillages monstres gênant les riverains et autres citoyens qui empruntent ce boulevard. «La police, la protection civile … ont fait leurs rapports sans apporter de solution ni pour nous ni pour les automobiles et les piétions. Même les commerçants détaillants en sont pénalisés. Nous reconnaissons que nous gênons, mais que l’administration nous trouve une solution !», dira le délégué. Pour pallier à cette situation qui ne peut continuer ainsi, «nous exigeons une assiette foncière, une zone d’activités  soit à proximité de la nouvelle gare modale de Bouhinoun, soit à Oued Falli ou à Bouaïd  pour sortir d’ici !», préconise notre interlocuteur.

Arous Touil

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