Le poulet inabordable

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On assiste depuis quelques jours, à une flambée du prix du poulet dans les boucheries de Aïn El Hammam. Il était déjà élevé depuis plusieurs mois mais sans atteindre de tels sommets.

C’est au  moment où les ménages guettaient une quelconque baisse que les prix des volailles amorcent, encore une fois, leur inexorable hausse. La frénésie a touché même l’enceinte du marché où les habitués trouvent les poulets vendus sur pied, moins chers. Cédé il y a moins d’un mois, à 220,00 dinars le kilo, il est vite remonté à 270,00 dinars le kilo, soit une hausse de 150,00dinars pour un poulet de trois kilos.  En boucherie, le poulet évidé est affiché à 390, 00 voire 400,00 DA, le kilo. Comme d’habitude, dans ce genre de situation, les causes de cette augmentation sont difficiles à cerner. Les différents intervenants dans la filière se rejettent mutuellement la balle. Les bouchers avancent que «ce sont les éleveurs qui déterminent les prix, quant à nous, nous nous contentons d’acheter et de prendre notre marge bénéficiaire et de revendre» indique un boucher de la ville. Un éleveur et néanmoins vendeur de volailles sur pied, affirme que l’offre a subitement diminué. «Les éleveurs sont pris de court, ils ont bradé leur production, suite aux chaleurs de ces derniers mois et n’ont pas encore reconstitué leurs élevages. Les poulaillers sont vides.» «Pour que le marché redevienne normal, il faut attendre plus de deux mois, le temps que les poussins grandissent.» En attendant les consommateurs qui, devant la cherté de la viande rouge se rabattaient sur la viande blanche, doivent payer, encore une fois, le prix, espérant que le poulet ne s’alignera pas sur le bœuf qui affiche 1600,00 dinars le kilogramme de steak alors que la viande dite «avec os» ne veut pas descendre en deçà des 880,00 dinars.

A.O.T.

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