Le célèbre chanteur Ali Amrane a enflammé, dans la soirée de mardi, le public béjaoui venu assister au concert qu’à organisé la direction de la Maison de la culture Taous Amourche de la ville de Béjaïa.
En effet, la grande salle de ladite institution n’a pas pu accueillir tous les amoureux du porte-drapeau de la nouvelle génération de la chanson kabyle. La foule était composée à 99% de jeunes, hommes et femmes âgés de moins de 30 ans, ainsi que de nombreuses familles. «Le spectacle s’est déroulé dans de très bonnes conditions, malgré le flux important du public qui a dépassé la capacité de la grande salle d’une capacité de 780 places. Toutefois, on s’est retrouvés dans les 2000, et ce, uniquement pour satisfaire ses fans», dira Salima Gaoua, directrice de la Maison de la culture Taous Amrouche. Rencontré sur les lieux, Ali Amrane a bien voulu nous accorder cet entretien.
La Dépêche de Kabylie : comment l’idée d’organiser un spectacle à Béjaïa vous est-elle venue ?
Ali Amrane : je suis ici à Béjaïa dans le cadre d’une tournée à l’occasion de la sortie du film de Fadhma N’Soumar. J’ai déjà animé un spectacle, la semaine passée, à Bouira et je serai au rendez-vous, ce jeudi, à Tizi Ouzou. Donc, je me suis dis pourquoi pas un autre spectacle à Béjaïa !
La plupart de vos chansons porte un regard sur le monde et la société. Peut-on dire qu’Ali Amrane est un chanteur engagé?
Oui. Dans l’art je pense que je suis engagé d’une certaine façon, dans le sens de réagir à ce qui se passe autour de soi. Je ne tiens pas des discours politiques mais je dis ce que pense à travers mes chansons tout simplement. Autrement, pour moi, le premier des engagements d’artiste est de faire du bon travail professionnel, mais surtout d’être honnête avec soi-même et son public.
On dit que vous êtes le porte-drapeau de la nouvelle vague de la chanson Kabyle, qu’en dites vous à ce propos ?
Je suis honoré. Tout court.
Comment jugez-vous l’impact de votre dernier album ?
D’après les échos que j’ai eu, il a été très bien reçu par le public, que ce soit avec les gens que je rencontre quand je viens en Algérie, ou bien ailleurs dans d’autres pays. Je pense que ça a été une réussite.
Préparez-vous d’autres projets ?
J’ai joué dernièrement, dans le film de Fadhma N’Soumer de Belkacem Hadjadj, le rôle d’un poète errant ; un rôle qui me plaît beaucoup. Autrement, j’investis le terrain en organisant des tournées de promotion de mon album. Aussi, j’attaquerai, bientôt, un autre album…
Qu’en pensez vous du public Béjaoui, pour conclure?
Magnifique et plein d’énergie. Ça m’a fait plaisir de venir jouer ici à Béjaïa, et Tanmirt.
Hafid Nait Slimane