«Pas moins de 4 745 décès des accidents de la circulation, soit une moyenne de 12 personnes chaque 24 heures, ont été enregistrés», c’est le chiffre communiqué par M. Remimi, membre de l’association nationale de soutien aux personnes handicapées «El Baraka» lors d’une journée de sensibilisation organisée par l’APC des Ouadhias en guise de la célébration de la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route. Dans la grande salle du centre culturel, pleine à craquer d’invités composés de députés, des autorités locales et des bienfaiteurs, le conférencier se référant à des statistiques du centre national de la prévention et de la sécurité routière, estime, en fait, que près de 5 000 accidents sont enregistrés chaque année. Des accidents liés à 87% au facteur humain, à 7,5% à l’état des véhicules et à 5,5% à l’état du réseau routier. D’autres facteurs, non négligeables, ont été également soulevés par le conférencier et qui sont liés à la fatigue, conduite en état d’ivresse, non-port de la ceinture de sécurité… M. Messaoud, ex-responsable du ministère des Transports, a mis l’accent sur la formation et la sensibilisation qui s’avère, selon lui, «une nécessité pour faire reculer l’hécatombe dans toutes ses formes». Par ailleurs, ce haut responsable souligne en outre l’urgence de mettre en œuvre des mesures adéquates de contrôle et de suivi pour palier à ce phénomène qui prend de jour en jour des proportions alarmantes. «Il ne faut pas rester dans le stade de l’éducation, mais il faut également procéder à d’autres mesures telles que les sanctions…», a-t-il préconisé. M. Doufene Hamid, commandant de la Protection civile de la daïra des Ouadhias, avance que « ses éléments ont effectué pas moins de 100 interventions depuis le début de l’année en cours concernant les accidents de la circulation». Flora Boubergout, présidente de l’association nationale de soutien aux personnes handicapées «El Baraka, indique que «chaque année, des milliers de personnes perdent leur vie dans des accidents de la route. D’ailleurs, les chiffres officiels sont effrayants et ils méritent de tirer la sonnette d’alarme». Elle qui n’est autre qu’une victime du terrorisme routier et d’un accident mortel qui leur a coûté elle et son mari, l’un de leurs membres inférieurs. «Nous interpellons tous nos responsables afin qu’ils introduisent des programmes spéciales dans les écoles afin de sensibiliser nos enfants», dira-t-elle. De son côté M. Akir Youcef, P/APC de la collectivité souligne que ce genre d’initiatives incite les chauffeurs à prendre conscience de leur vie et de celle d’autrui. «C’est un sujet très sensible qui touche la vie humaine d’où la nécessité de refaire des initiatives du genre à chaque fois et à chaque occasion», dira-t-il. Pour sa part, M. Ouerdane Ali, l’un des sponsors de cette journée de sensibilisation, dira : «Nous sommes très disposés pour accompagner toutes les initiatives du genre d’autant que cela concerne la prévention et la sécurité humaine». Des cadeaux d’encouragement et de félicitation furent, ainsi, offerts aux chauffeurs de plusieurs établissements publics.
A. G.