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“Le serpent” prochainement sur les écrans

Si tout se déroule selon le plan de son réalisateur Mohamed Rahal, rencontré avant-hier à la Maison de la culture pour le casting, le film «Le serpent» pourrait être sur les écrans dans cinq à six mois.

Des dizaines de jeunes comédiens tentaient leur chance pour décrocher un rôle sous le regard attentif du jury. Leur âge varie entre dix et trente ans, voire plus. Des dizaines de petites scènes avaient été jouées sur le thème invariable de la drogue. Les dialogues sont hachés et vifs entre les personnages qui sont des dealers, en plus des gestes violents et l’intervention musclée de la police. Des filles, qui étaient également présente à ce casting, ne manquaient pas, non plus, de talent. La drogue, comme nous l’expliquait le réalisateur qui s’inspire de la réalité pour monter son film, est un phénomène qui menace directement le fondement de toutes les sociétés. Et le cinéma, tout comme le théâtre d’ailleurs, a pour finalité de provoquer une catharsis. Pendant les 80 minutes que dure ce long métrage, la police va tenter de démanteler un réseau de trafiquants de drogue. La mission n’est guère aisée, car cette association de malfaiteurs est «manipulée» par un homme très dangereux, dénommé «le Serpent». Comme un reptile très venimeux, il se glisse silencieusement entre les filets tendus par les policiers. Filatures, interpellations, arrestations et interrogatoires pour remonter la filière jusqu’au petit baron, mais les choses ne vont pas toutes seules, loin de là. Il y a même des moments où le découragement s’empare de la troupe, mais heureusement, grâce à la ténacité de leur inspecteur et de leur commissaire, les hommes finiront par avoir le dessus dans le bras de fer qui les opposait au Serpent. Mais qui sera le mieux indiqué pour incarner ce rôle principal, en l’occurrence le Commissaire ? Qui décrochera le rôle de second ? Et qui jouera Le Serpent ? La compétition est ouverte. Les plus talentueux ont eu la journée d’hier pour les départager. Toutefois, notre réalisateur n’a pas écarté la possibilité d’autres castings si le premier ne s’avère pas fructueux. «Il y aura d’autres castings à Alger, à Béjaïa et à Tizi Ouzou si celui-là ne s’avère pas concluant», nous confiait-il. Certains candidats rencontrés pendant le casting espéraient pourvoir décrocher au moins le second, comme Kamel Mébari qui incarnait le rôle de notaire dans le Kidnapping, son oncle, plus jeune que lui, Mouloud Limam, ou Idir Abbas, qui ont eu à jouer dans le même film. Tous sont de M’Chedellah, et comme les dialogues sont en arabe et en tamazight, ils n’ont pas de souci pour cela, maîtrisant parfaitement les deux langues de surcroît. Y a-t-il besoin de souligner que la grande salle où se déroulait le casting était au 2/3 pleine et que le film qui comporte une quarantaine de rôle permet à beaucoup d’espérer ? Pour le tournage, quatre wilayas sont retenues: Bouira, Tizi Ouzou, Béjaïa et Alger. On notera aussi la présence de Fadila Ouabdesslam, comédienne, scénariste et membre du jury dans de nombreux castings ; et Hacène Touchi, connu pour son rôle de «Che Guevarra» dans le film Hrirouche (point rouge) ; Moh Haddadi et Karim Aouchiche. Servis par leur grande expérience, ces natifs d’Alger ont été vivement applaudis pour leurs prestations lors de ce casing. Interrogé s’il s’intéresse aussi aux films historiques, Mohamed Rahal n’exclut pas d’exploiter un jour cette veine. Mais il semble que la voie est déjà tracée et le film policier, qui lui parait coller le mieux à la réalité a toute sa préférence.

Aziz Bey.

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