Le chef-lieu dans la gadoue

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Le centre-ville de la commune de Lakhdaria, à une quarantaine de kilomètres au Nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se retrouve, à la moindre ondée, enlisé dans la gadoue. Ainsi, et suite aux récentes averses qu’a connues la région, bon nombre de quartiers de cette municipalité se sont retrouvés «submergés » par la boue. En effet, et lors de notre passage sur les lieux, les quartiers des 480 logements, la cité du 1er novembre, le lotissement du 5 juillet, pour ne citer que ceux-là se sont métamorphosés en de vastes marécages. Cette situation est aggravée par le fait que la quasi-majorité des avaloirs et canalisations de la ville sont en piteux état et obstrués. Selon certains citoyens interrogés, le chef-lieu de leur localité est «abandonné». «Cette situation est le résultat du laisser aller des services de l’APC. À chaque épisode pluvieux, la ville devient un immense champ de patate!», déplore Ahmed, résidant de la cité du 1er novembre. Du côté de cette dernière, la boue a envahi la chaussée, les trottoirs, charriant sur son passage diverses immondices. À proximité de cette cité se trouve le principal arrêt de bus de la commune. Cette station, en plus de son piteux état, était totalement recouverte de vase. D’ailleurs, les quelques transporteurs rencontrés sur place étaient tous munis d’une paire de bottes. «C’est une catastrophe! À chaque précipitation, la ville toute entière est recouverte de boue!», s’exclamera Ismail, transporteur desservant la commune de Lakhdaria à celle de Kadiria. Certains citoyens, croisés à proximité du siège de l’APC, ont fait part de leur « consternation» vis-à-vis de l’état de leur commune. «C’est grotesque, surtout quand on sait que notre commune a bénéficié d’un plan d’aménagement de plusieurs millions de dinars», notera Sihem, fonctionnaire à l’agence Sonelgaz locale.

  R.B

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