Des locaux livrés à l’abandon

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Les locaux à usages professionnel et artisanal, construits à El Kseur dans le cadre du programme dit « 100 locaux par commune », connaissent un taux d’exploitation faible, pour ne pas dire dérisoire. « Au lieu de développer une activité économique professionnelle, bien des attributaires ont pris la clef des champs aussitôt après avoir pris possession de ces biens publics. « J’en connais qui ont gardé porte close, pour aller travailler dans l’administration publique ou le secteur privé », souligne un jeune commerçant d’El Kseur, tenant boutique non loin d’un site d’implantation des locaux en question. « Il n’y a rien de plus normal, car les bénéficiaires de ces locaux ne sont soumis à aucun cahier des charges et qu’ils ne sont redevables que d’un loyer symbolique, dont il est à se demander s’ils le payent réellement », renchérit un autre citoyen d’El Kseur. Contacté par nos soins, les responsables de l’APC d’El Kseur nous ont indiqués que les locaux érigés sur trois sites sont équipés de toutes les commodités de base, telles que l’énergie électrique et l’eau courante. « Il reste un 4ème site, dont les locaux sont en train d’être raccordés au réseau d’électricité et de faire l’objet de travaux d’aménagement des VRD », déclare le secrétaire général à l’APC. Rencontré à hauteur du quartier Berchiche, un jeune attributaire d’un local justifie la non exploitation du  bien par les difficultés de monter son affaire. « Il ne suffit pas d’avoir un local pour démarrer une activité professionnelle, beaucoup l’ont appris à leur dépens », affirme-t-il. Et d’ajouter : « cela fait de longs mois que je me démène à gauche et à droite, autant dire, que je remue ciel et terre pour l’acquisition des équipements, sans résultats ».

N.M.

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