Dans la joie et l’espoir à Bouira

Partager

à l’initiative de la Direction de l’action sociale (DAS) de Bouira, la Journée mondiale des personnes handicapées, coïncidant avec le 03 décembre de chaque année, a été marquée par une série d’activités et d’animations, dont des chants patriotiques et des pièces de théâtre ludiques assurés par de jeunes enfants aux besoins spécifiques, à la Maison de la culture « Ali Zaamoum » de Bouira, ceci en présence des autorités locales, à leur tête le wali de Bouira, M. Nacer Maskri.

Cette Année, la Direction de l’action sociale (DAS) de la wilaya a mis les bouchées doubles pour la célébration de cette journée symbolique de l’année. Des expositions ont été également au menu de cette journée inoubliable, dont des travaux manuels et des réalisations artistiques effectuées par les enfants handicapées de l’Ecole des jeunes sourds-muets de Bouira (EJSM) et du centre médico-psychologique pour handicapés moteurs afin de s’enquérir, comme chaque année, des activités et des méthodes pédagogiques offertes aux enfants handicapés. C’était également l’occasion pour ces handicapés d’évaluer leurs expériences et de passer ensemble une journée agréable dans une ambiance conviviale. La cérémonie d’ouverture a été marquée, également, par la remise de fauteuils roulants et de béquilles au profit des handicapés. Signalons aussi que l’action sociale s’est illustrée en permanence à travers des aides et une prise en charge au profit des handicapés, des couches défavorisées, des nécessiteux et des chômeurs. Tout au long de l’année, diverses actions ont été orientées vers l’enfance en difficulté au profit desquels des opérations multiples sont régulièrement menées. Des actions qui ont touché les centres des enfants assistés, de rééducation, des sans domicile fixe, les écoles des sourds-muets, handicapés physiques ou mentaux, et enfin des personnes non-voyantes. Ainsi, pas moins de 7000 handicapés, officiellement inscrits sur le registre de la DAS, bénéficient systématiquement des bonnes dispositions sur tout le territoire de la wilaya. L’Etat leur accorde une allocation à l’ordre de 4 000 DA par mois pour les invalides à 100% et de 3 000 DA pour ceux qui sont moins atteints. Pour les représentants du mouvement associatif de la wilaya, ces trois dernières années ont été riches en enseignement en matière d’approche des problèmes et de recherche de solutions pour une prise en charge à la mesure des aspirations des handicapés de la wilaya. Ces approches ont permis de donner plus d’importance à toutes les actions entreprises pour améliorer le quotidien de cette catégorie de citoyens. L’année 2015 sera davantage riche en événements. Il est question d’amélioration de l’environnement direct des handicapés. Des démarches ont été entreprises en ce sens pour la création d’espaces socio-économiques, de loisirs et de détentes, adaptés aux handicapés, les plus jeunes notamment. «Pour cette année, nous avons tenu à prendre pour option l’environnement spécifique aux handicapés. Rien n’est prévu pour eux dans nos villes. Que ce soit en matière de parking ou dans les administrations, l’on n’a pas pensé à créer un espace adapté à leur condition physique. Qu’il soit physique ou sensoriel, l’handicapé est un laissé-pour-compte lors de l’élaboration des projets portant réalisation d’établissements publics ; d’où notre mot d’ordre pour 2015 pour un environnement adapté aux handicapés», a indiqué Mme Harkat, directrice de l’action sociale de la wilaya de Bouira. Par ailleurs, l’association d’aide aux personnes handicapées de la wilaya de Bouira «El-Hilal» a participé à cette manifestation pour marquer d’une pierre blanche cette journée mondiale des personnes aux besoins spécifiques. Cependant, malgré les efforts louables consentis par les pouvoirs publics pour atténuer, un tant soit peu, la souffrance de cette frange de la population, il n’en demeure pas moins que beaucoup reste à faire, car, faut-il le reconnaître, le grand public n’a pas pris conscience du grand nombre de personnes vivant avec un handicap, ni des problèmes qu’elles doivent affronter quotidiennement. Aujourd’hui, peu d’organismes publics ou privés daignent embaucher des personnes handicapées ou résidant dans les foyers. «A l’échelle de toute la wilaya de Bouira, nous n’avons que deux jeunes femmes handicapés qui ont bénéficié d’un poste de travail au niveau d’un seul organisme public. Nous sommes vraiment très en retard en matière de prise en charge des personnes handicapées, notamment l’accès à l’emploi. Les responsables de la wilaya doivent doubler d’effort pour l’amélioration des conditions socioprofessionnelles de ces personnes en souffrance !», nous dira une activiste dans le mouvement associatif.

O. K.

Partager