La joie des agriculteurs

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Depuis plus d’un mois, aucune goutte de pluie n’est tombée. La situation devient alors inquiétante au sein des agriculteurs de toutes les filières. «Vraiment, nous avons commencé à craindre que cela n’allait pas changer. Des champs emblavés sont devenus en quelques jours des champs de poussière. Le sirocco nous a fait peur», nous dira ce céréaliculteur de Draa Sachem. Car, disons-le, plus de deux mille hectares étaient consacrés aux céréales quand on sait que la vallée est prisée pour ce genre de cultures. «Certes, il n’a pas plu depuis des semaines, mais ce n’est pas aussi inquiétant. Nous sommes toujours en automne. Ce n’est pas encore perdu», tel est l’avis d’un agent de vulgarisation agricole. Pour le même interlocuteur, l’essentiel est que nos agriculteurs suivent l’itinéraire de fertilisation qui leur est indiqué. Depuis plus de vingt-quatre heures, il pleut. «Les pluies sont arrivées au bon moment. Nous souhaitons que leur fréquence s’étale de manière rationnelle durant tout l’hiver», nous déclarera un autre céréaliculteur. D’autre part, il faudra aussi dire que les producteurs de pommes de terre sont, eux aussi, satisfaits. «Les vents violents de la semaine dernière nous ont inquiétés beaucoup, d’ailleurs, il a fallu redoubler l’irrigation. Mais, maintenant, c’est le calme, nous sommes enfin soulagés. On peut espérer une bonne récolte », nous fera savoir l’un des maraîchers de la plaine. Notons que plus de quarante hectares ont servis à la plantation de ce légume (la pomme de terre). D’ailleurs, tout le monde attend la récolte qui interviendra vers la fin du mois de décembre dans l’espoir de voir le coût de ce produit de base baisser jusqu’à trente dinars, voire moins. Pour le moment, celui provenant des autres wilayas est vendu entre soixante et soixante-dix dinars. Pour les producteurs, le prix de ces plants leur revient cher. «En plus de la cherté de la pomme de terre de semence, il y a beaucoup d’autres charges, notamment les produits phytosanitaires. L’entretien d’une plantation nous coûte les yeux de la tête», nous confiera un autre maraîcher.

A. O.

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