Dans la commune de Boudjellil, comme dans plusieurs municipalités de la vallée de la Soummam d’ailleurs, l’eau potable devient de plus en plus rare et difficile à avoir à cause de l’insuffisance des forages. En conséquence à cela, cette denrée est rationnée de manière drastique, ce qui crée une grande tension parmi les consommateurs, lesquels se rebiffent le plus souvent en procédant à des actions de rue. Plusieurs villages de la commune de Boudjellil sont, au jour d’aujourd’hui, confrontés à ce que l’on appelle le stress hydrique, lequel s’est installé dans la durée. Des foyers reçoivent l’eau dans les robinets un jour sur trois, dans le meilleur des cas, et un jour par semaine au pire. Les ménages, pour atténuer un tant soit peu cette crise d’eau, se munissent de citernes pour emmagasiner l’eau une fois qu’elle est disponible dans les robinets. D’ailleurs, cette tendance a pris une tournure à telle enseigne que toutes les habitations, situées dans cette municipalité sont munies de citernes, placées sur les dalles. Ces récipients sont si nombreux qu’ils «concurrencent» les antennes paraboliques ! Qu’à cela ne tienne ! Néanmoins, la pénurie de l’eau potable dans cette commune n’est malheureusement pas l’unique problème auquel sont confrontés les citoyens ; il y a cette qualité médiocre de l’eau, qui est de surcroît calcaire et lourde. En effet, beaucoup de citoyens ne boivent pas cette eau, à cause de sa richesse en calcaire. L’on a enregistré depuis des années, des cas de calculs rénaux, dus à la présence du calcaire dans l’eau consommée par les ménages. Cela a poussé beaucoup de consommateurs à s’approvisionner des localités avoisinantes, comme Tazmalt, Akbou, Chorfa, où l’eau serait de meilleure qualité. «L’eau de l’AEP distribuée dans notre commune est trop calcaire. Chaque deux ou trois jours, je m’approvisionne des fontaines se trouvant sur la RN26. Leur eau est puisée à partir des puits, comme celui d’Ouchiha à Tazmalt», nous dit un père de famille !
Syphax Y.
