Des préparatifs ont été menés à Tizi-Ouzou, dans le but de parer à toutes les éventualités lors d’un hiver rigoureux. Mais les dernières pluies enregistrées dans la wilaya ont vite fait de les remettre en cause.
Il y a près de trois mois en effet, on affirmait, lors d’un conseil de wilaya consacré à la préparation de la saison hivernale, que la wilaya était fin prête pour accueillir pluies et froid. Néanmoins, et en termes d’évacuation des eaux de pluies, rien ne semble avoir été accompli, ou du moins, le travail a été insuffisant. Une lacune mise à nue par les dernières intempéries qu’à connue la région. Les averses n’étaient pourtant pas aussi importantes que celles enregistrées habituellement à la même période. Mais elles ont suffi à mettre à nu, une fois de plus, les lacunes dans les réseaux d’évacuation. Une situation causée par les avaloires bouchés et mal entretenus. C’est le cas notamment au chef-lieu de la wilaya, mais aussi un peu partout à travers les différentes localités et les axes routiers. Dans la ville de Tizi-Ouzou, les rues ont vite fait d’être inondées par les eaux de pluies. Une situation à laquelle ont fini par se résigner les citoyens, au fil des années. Pourtant, en septembre dernier, lors du conseil de wilaya, les responsables en charge de la préparation de la saison des pluies avaient affirmé que les préparatifs bâtaient leur plein. Le directeur des travaux publics et le responsable de l’hydraulique ont parlé de l’entretien des ouvrages à travers tout le réseau routier de la wilaya. Les travaux ont été réalisés, avec l’ouverture et le curage des fossés et des ouvrages d’assainissement qui constituent un gros problème en cas de leur obturation. De son côté le directeur des ressources en eau de la wilaya avait tenu des propos rassurants. Il a ainsi expliqué à l’assistance que son département été déjà dans la saison hivernale, en mettant en avant les réalisations de l’office national de l’assainissement. Il avait affirmé qu’il avait déjà été procédé aux travaux de curage, de débouchage et de réhabilitation de 8 576 regards, 3 615 avaloirs et 176 caniveaux. Des opérations dont l’efficacité restait donc à prouver sur le terrain. Mais les premières averses enregistrées ont réussi à transformer le chef-lieu, pour ne citer que lui, en véritable piscine à ciel ouvert. En attendant, et avec l’arrivée des grosses pluies, les dégâts promettent d’ores et déjà d’être plus importants.
C. T.

