Ouadhias : Les transporteurs de voyageurs par fourgons en grève

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Les transporteurs en fourgons assurant la liaison Ouadhias- Tizi-Ouzou sont entrés en grève, hier, pour protester contre l’octroi d’une ligne vers la localité des Ouadhias sise à 35 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou à un conducteur résidant aux Ouacifs. Après avoir paralysé la gare multimodale de Beni Doula toute la journée d’hier, les transporteurs grévistes nous ont déclaré : « Nous sommes allés voir la directrice des transport qui nous a déclaré que ledit transporteur avait présenté une attestation de résidence aux Ouadhias en bonne et due forme, datant du 29 octobre 2014 et nous a exhortés à aller voir le responsable de l’APC qui la lui a délivrée ». Le transporteur en question nous a pour sa part indiqué qu’il avait fait un changement de résidence de la localité de Ouacifs vers celle des Ouadhias il y a de cela plus d’un mois et que ça n’avait posé aucun problème, selon ses dires : « Je suis née à Ouadhias, j’y ai fait mes études et c’est tout naturellement que j’y reviens pour y résider. Je ne vois vraiment pas en quoi cela pose problème ! », s’est-il étonné. Il ajoutera : « Je veux juste travailler c’est tout ! Je suis réglo ! Les voyageurs des Ouadhias m’ont tous soutenu et sont contre cette discrimination …». A noter que les voyageurs vers la localité des Ouadhias souffrent énormément, et ce depuis des années, du manque de transport surtout à partir de 16h00 où les transporteurs des Ouacifs ou de Beni Douala assurent la liaison Tizi-Ouzou/les Ouadhias au même tarif que les taxis, à savoir 80DA. Et les fraudeurs quant à eux s’en donnent à cœur joie et leurs tarifs varient entre 100 et 150 DA la place. Une résidente de la localité des Ouadhias nous confiera qu’il y a un manque réel de transport, ce qui ouvre un boulevard devant les fraudeurs qui s’en mettent plein les poches sur le dos des voyageurs. « J’ai déjà payé ma place 150DA voire 200 DA, plus d’une fois, notamment à partir d’une certaine heure. Et ce sont toujours des transporteurs de Ouacifs ou de Beni Doula qui guettent le moment opportun pour rafler la mise. Ceux des Ouadhias refusent dans leur majorité de revenir vides vers 16h ou 17h pour chercher les voyageurs. Tout ceci vous explique d’où vient le manque de transport ». 

Karima Talis 

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