Alors que les pouvoirs publics insistent sur le professionnalisme des journalistes et son respect, à Béjaïa, le ton est tout autre. Effectivement, lors du match ayant opposé dans l’après-midi d’avant-hier, samedi, le MOB à l’USM Alger, les journalistes ont été malmenés, bousculés et insultés à l’entrée du stade par les policiers qui leur ont refusé l’accès malgré la présentation de cartes professionnelles. Dans une déclaration de l’association des journalistes et correspondants de Béjaïa, ces derniers dénoncent, avec force et énergie, le comportement indigne de certains policiers, représentants une institution républicaine, sensés protéger et faciliter la tâche aux journalistes dans le cadre de leur mission, qui se sont pris violemment à leur encontre au lieu de réserver cette énergie à la chasse contre les indus occupants et autres hooligans. Les faits se sont déroulés lorsque les journalistes se sont présentés au portail du stade dans le but de couvrir la dite rencontre de football. Des policiers, vraisemblablement remontés contre la corporation, ont tenu des propos injurieux à l’égard de nos confrères. «Gardez vos cartes chez vous, elles n’ont aucune valeur comme vos journaux d’ailleurs, qu’on utilise pour essuyer les vitres… l’ère de El hadj (ex-chef de sûreté de wilaya) est révolue », n’a cessé de crier l’un des agents en faction. Devant l’intransigeance et le comportement impulsif de certains agents qui réclamaient des ordres de mission, laquelle condition n’a jamais été exigée auparavant, certains de nos confrères ont rebroussé chemin au risque de voir la situation se compliquer davantage. C’est scandaleux qu’on continue à traiter les journalistes de la sorte alors qu’ils veulent tout simplement faire leur travail qui consiste à informer le lecteur.
A. Gana