Des surveillants généraux dans l’expectative

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Si, au niveau du ministère de l’Education, l’information concernant l’inscription sur la liste d’aptitude de nombreux corps qui voudraient bénéficier de promotion d’un grade à un autre est relayée aussi bien par la presse que par des communiqués de la tutelle, certaines catégories de fonctionnaires se sentent déjà lésées, à commencer par les corps dits en voie d’extinction. « Les syndicats nous ont trahis. Quand je suis sorti de l’ITE au début des années 80, j’avais eu droit à un diplôme, que je garde toujours, où il était écrit professeur d’enseignement moyen (PEM). À l’application de l’école fondamentale, on nous a changé d’appellation : professeur d’enseignement fondamental. Nous avions cru que c’était juste une appellation qui convenait à l’école fondamentale. Malheureusement, avec le retour de l’enseignement moyen, on n’a pas gardé le même statut, tandis que les licenciés sont nommés PEM avec une catégorie de plus que nous. Et maintenant que notre génération a plus de trente ans d’expérience, on nous demande de retourner à l’université pour se former afin d’être promus au grade de PEM. C’est injuste. Alors que des licenciés (trois ans à l’université) sont automatiquement devenus des Professeurs d’Enseignement Secondaire. Qu’est-ce qu’ils ont de plus que nous ? Une année de plus. J’ai eu mon Bac et j’ai fait deux ans de formation à l’ITE », nous répondra un PEF.  L’autre corps qui se plaint est celui des surveillants généraux ayant bénéficié de ce grade alors qu’ils étaient des adjoints d’éducation. « J’ai eu ma licence. Une promotion au grade de surveillant général m’a été accordée. Mais, maintenant, je n’ouvre plus droit à une  quelconque promotion. Pour le moment, seuls les surveillants généraux qui étaient auparavant des enseignants peuvent être inscrits sur la liste pour devenir soit surveillant général principal ou encore directeur de collège. N’est-ce pas là aussi une autre injustice ? », se demande B.M , surveillant général dans un collège. Comme cet interlocuteur, ils sont nombreux dans cette situation à laquelle la tutelle devrait donner des réponses. Quant aux corps «en voie d’extinction», ils trouvent que leur demander d’aller faire une formation est une corvée, en disant qu’ils n’arrivent pas à ménager aussi bien leurs études que leur fonction quotidienne d’enseignant, d’autant plus que la plupart d’entre eux dépasse la cinquantaine. « Et cette expérience de trente ans ne vaut-elle rien ? », s’interrogera un autre interlocuteur.

Amar Ouramdane

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