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Souk El Hed livrée à l’anarchie

Il est sept heures à Souk el Hed. C’est l’heure où les gens quittent leurs domiciles, qui pour rejoindre son lieu de travail, qui pour rejoindre son lieu d’études.

A quelques mètres du siège de l’APC, un bouchon monstre de voitures se forme. Des klaxons fusent de partout, provoquant un tintamarre terrible. Tout le monde semble pressé. Entre cette file incroyable de voitures, de jeunes écoliers tentent tant bien que mal de se frayer un passage pour rejoindre l’école primaire. En face de la poste, les fourgons qui doivent acheminer les élèves vers le lycée des Frères At Bata trouvent des difficultés énormes pour manœuvrer tant l’espace est exigu. La pluie battante complique davantage la tâche. Pendant l’attente du bus de ramassage scolaire, les jeunes filles livrent un combat vain contre le vent qui se joue de leurs parapluies devenus plus encombrants qu’utiles. L’absence d’abribus se fait soudainement sentir. Il est visible que la plupart d’entre elles vont rejoindre leurs classes trempées jusqu’à l’os. Le temps passe, la file de voiture s’agrandit à vue d’œil et se frayer un passage relève d’une sacrée prouesse. Les nerfs sont à vif et les coups de klaxons redoublent de férocité. Les voitures en stationnement anarchique sur le côté de la chaussée compliquent la situation. Deux automobilistes se frôlent. La situation dégénère. Insultes et vociférations fusent de bon matin. Certains tentent malgré tout de ramener le calme et d’organiser la fluidité du trafic, mais la chose ne semble pas du tout évidente. Tel est l’ordinaire des matinées à Souk El Hed, chef-lieu de la commune de Timizart sise dans la daïra d’Ouaguenoun. Un ordinaire qui devient un enfer le jour du marché hebdomadaire qui se tient chaque dimanche le long de la route principale qui traverse la ville. Circuler en ce jour est quasiment un traquenard tant la chaussée, déjà étroite, est envahie par les revendeurs qui y étalent leurs marchandises hétéroclites. Certains, comme ses revendeurs de fruits et légumes, restent là jusqu’au coucher du soleil. Et comme si cela ne suffisait pas les piétons en font leur espace conquis dans un désordre indescriptible. «Pourtant l’autre route qui passe par le CEM des frères Ziane est quasiment peu fréquentée. Il aurait suffit de mettre sur pied un plan de circulation dans la ville pour que cet embarras subi au quotidien cesse», nous dira un citoyen. L’idée n’est pas aussi saugrenue que ça. Si cette solution est adoptée, l’artère principale allant de Tizi N Sebt vers le siège de la mairie sera grandement soulagée du flux de voitures et la circulation sera améliorée à coup sûr. «D’ailleurs il nous semble impératif d’organiser et de réglementer le stationnement des fourguons en leur aménageant un espace plus vaste doté d’abribus pour atténuer la tension au niveau de la sortie est de Souk El Hed», ajoutera un autre citoyen. D’autres citoyens ont aussi mis l’index sur le stationnement anarchique des voitures, mais aussi sur la prolifération de revendeurs ambulants qui squattent la chaussée à tout moment et à n’importe quel jour de la semaine corsant ainsi la situation. «Il est urgent que les autorités locales se décident et daignent enfin se pencher sur ce problème afin de désengorger la ville. «Il est temps de transférer ailleurs le marché hebdomadaire, qui n’a plus sa raison d’être au centre de la ville, d’aménager un plan de circulation à même d’éviter ce genre de bouchons que rien ne justifie, sauf le laxisme peut-être» sont les doléances qui revenaient sans cesse dans la bouche des riverains que nous avons accostés sur le sujet.

A.S. Amazigh 

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