Ouverture d’une piste forestière au village d’Aït Ouatas

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Les habitants d’Ait Ouatas, commune d’Imsouhal, 70 kms au sud-est de Tizi-Ouzou, vient de bénéficier de l’ouverture d’une piste forestière de 03 kilomètres linéaires, dans le cadre du programme de proximité du développement intégré ( PPDRI). Ce projet a été inscrit en 2012 par la direction des forêts de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il y a lieu de rappeler que les villageois, pour parer à toute opposition, avaient signé au préalable un engagement écrit pour le passage de cette piste sur leurs terrains, exemptées les sources d’eau et les maisons. Outre ces deux exceptions, aucun propriétaire n’aura le droit de s’opposer quant à la traversée de l’engin sur ses terres. Conscients de l’importance des bénéfices à tirer de cette ouverture, notamment l’exploitation des champs longtemps abandonnés aux maquis qui aujourd’hui encerclent les habitations, les villageois ont grandement adhéré à ce projet. «Cette piste rapprochera le paysan de sa terre en lui facilitant l’accès vers sa propriété comme elle permettra aussi aux villageois de retourner vers le travail de la terre.», dira A. Hamid, un agriculteur, membre du comité du village, qui ajoutera «Aujourd’hui, nous assistons à un changement des mentalités, avant, c’était tout le monde qui s’opposait au passage de chemins sur ses terres, maintenant, c’est tout le monde qui demande à ce que l’accès arrive à son terrain, quitte à lui arracher même les oliviers». Hamid, nous rappelle ce jeune homme qui a failli perdre la vie suite à une chute d’un olivier et que les villageois ont transporté sur une distance de plus de trois kilomètres pour atteindre une route où les pompiers les attendaient. «Serait- ce cet accident qui a renversé la tendance ?» se demande-t-il. Smaïl A, un autre membre du comité dira à son tour : «Les premières à se réjouir de l’ouverture de cette piste sont bien sûr les femmes qui n’auront plus à plier sous «le faix du fagot» et des sacs d’olives. Maintenant ce sera fait avec des véhicules ! » Cette piste protégera aussi le village des incendies de forêts. «Que de temps perdu !», regrettera-t-il.

Madjid Aberdache

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