Les lycéens en grève

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Juste après les deux jours de grève observés par les professeurs affiliés au Cnapest-élargi, les lycéens ont décidé à leur tour, de monter au créneau. En effet, hier matin, peu avant huit heures, le mot de grève a circulé entre les élèves des lycées Ali Mellah et ceux de Said Hamdani en vue de protester contre les décisions prises par la ministre de l’Education nationale relative à l’organisation de l’examen du Bac 2015. Ainsi, ils ont refusé de rejoindre les salles de cours. Vers dix heures du matin, les élèves du lycée Ali Mellah ont quitté les lieux alors que ceux du lycée Said Hamdani bloquaient le portail d’entrée sous une pluie battante. «Nous ne sommes pas d’accord sur ce que la ministre a décidé. Tout d’abord, comment se fait-il, qu’auparavant, nos camarades qui passaient leur Bac avaient plus d’un mois pour les révisions, alors que nous, nous n’aurons qu’une quinzaine de jours car le Bac blanc ne commencera que le vingt-quatre mai ? Et puis, au début, nous avons entendu que nous n’aurons droit qu’à un seul sujet et voilà qu’on nous dit qu’il y aura encore le choix entre deux sujets. Ce sont des annonces qui changent du jour au lendemain. Nous sommes même un peu perturbés», nous répondra cette lycéenne, élève de la 3°AS sciences expérimentales. Et à un autre d’ajouter : «durant nos deux années au lycée, nous avons raté beaucoup de cours à cause des grèves. Et maintenant, les responsables décident qu’il n’y aura plus le seuil. Et pourtant, les professeurs ont déjà commencé leur mouvement. Deux jours de grève et nous ne savons pas ce que nous réserve l’avenir. Serions-nos encore sous la pression pour le restant de l’année ?». Peu de temps après, les grévistes décident de rentrer dans leurs établissements afin d’évacuer ceux qui étaient retenus dans les classes avant de faire une marche au technicum situé en dehors de la ville pour tenter d’associer à leur action les élèves du lycée baptisé au nom du Moudjahid Oudni Aomar, dit Si Moh Nachid. En tout cas, à entendre d’autres intervenants, ce mouvement risque de faire tache d’huile dans les autres lycées, d’autant plus que cela est possible en raison des réseaux sociaux souvent utilisés dans ce genre d’actions.

Amar Ouramdane

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