La bourse d’Alger s’ouvre aux PME

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Un séminaire sur «Le financement via la bourse, avantages et opportunités», s’est tenu, avant-hier, jeudi, au niveau de l’hôtel «les trois roses» (Ex-Concorde) de Tizi-Ouzou.

Une rencontre qui, selon ses organisateurs, s’inscrit dans le cadre de la campagne de vulgarisation du marché boursier et du rapprochement avec les opérateurs économiques des différentes régions du pays. En effet, ce 4ème séminaire sur le financement des entreprises via la bourse, initié par la Bourse d’Alger en collaboration avec la Chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura, vise à présenter aux opérateurs de la région, les multiples possibilités de financement qu’offre le marché ainsi que les avantages et opportunités que véhicule une introduction en Bourse pour les petites et moyennes entreprises (PME). Selon M. Yazid Ben Mouhoub, directeur général de la Bourse d’Alger, le marché dédié aux petites et moyennes entreprises (PME) à la bourse d’Alger a été créé en 2012. «Pour l’heure, nous n’avons pas de PME cotées en Bourse, mais il y a trois entreprises qui ont émis le veux de s’y introduire, on attend qu’ils déposent leurs dossiers auprès de la COSOB (autorité des marchés) pour leurs évaluation et le visa des dossiers», explique le communicant aux quelques quarantaine de chefs d’entreprises présents, en annonçant, au passage, que le premier trimestre 2015 connaîtra l’introduction de «la première entreprise privée PME» à la Bourse d’Alger. «L’objectif de ces séminaires est la vulgarisation du marché boursier auprès des opérateurs, pour casser cette image de forteresse imprenable qui colle à la bourse», déclarera le DG de la Bourse d’Alger. Et d’ajouter : «Actuellement, cinq sociétés sont cotées à la Bourse d’Alger et on retrouve, sur le marché des actions, deux sociétés publics, à savoir El Aurassi et Saïdal, et deux sociétés privées, à savoir Alliance assurances et NCA Rouiba». Pour le marché des obligations, enchaînera-t-il, «il y avait, jusqu’au mois de juin dernier, Sonelgaz mais elle est sortie». Des facilités ont été accordées par les pouvoirs publics aux petites et moyennes entreprises auxquelles elles accordent «une grande importance», dira le communicant à travers une mise en place très simplifiée de l’accès à la Bourse par rapport au marché principal, comme l’expliquera le DG de la Bourse d’Alger, «une ouverture de 10% alors que sur le marché des grandes sociétés il faut ouvrir à 20%, il faut présenter les deux derniers exercices alors que pour les grandes sociétés, il faut présenter les trois derniers exercices avec la condition d’avoir un exercice bénéficiaire la dernière année… La société qui veut ouvrir son capital en bourse bénéficie à partir de la loi de finance 2014 d’une réduction de l’IBS à hauteur du niveau d’ouverture minimum. Ils ont 10% de réduction et cela augmente en fonction de l’ouverture des exonérations de tous les produits qui sont générés par la Bourse. Ils seront exonérés et de l’IBS et IRG», précisera M. Ben Mouhoub. Les avantages d’un marché boursier dédié aux PME, selon le conférencier, sont, entre autres, un financement complémentaire au financement bancaire, permettre de lever des fonts, elle renforce leurs fonts propres et leurs permet d’être solides financièrement, d’avoir facilement des partenariats, et d’être visibles, car «une société cotée en Bourse c’est un label de qualité et un gage de transparence», dira-t-il. L’amélioration de la notoriété et de la pérennité de la PME sur le plan financier et commercial, est en particulier un apport de crédibilité sur le marché national et international qui facilite les partenariats.

Karima Talis

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