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Abdelhamid Mehdi tomba au champ d’honneur le 14 décembre 1960

Piégé dans une souricière qui lui avait été tendue par des soldats Français dans la région de lethnine, commune Aït Mouhli, Abdelhamid Mehdi tomba au champ d’honneur le 14 décembre 1960. Il rejoignit ainsi Si Amirouche et son compagnon Si Tayeb Mouri ainsi que tous les autres martyrs. Abdelhamid Mehdi, dit « Lhamid Azrou N’Bechar», naquit le 10 août 1935 à Ihayounène, un paisible village situé à quelques kilomètres du chef-lieu de la commune d’Amizour. Cette région a été bombardée et les villages détruits et évacués dès les premiers mois de 1956. Elle fut alors déclarée zone interdite. Depuis son jeune âge, il aimait manier le fusil, d’ailleurs, tout le monde s’accordait à dire qu’il était un bon tireur. À l’âge de 20 ans, il reçut un ordre d’appel de l’armée française afin d’accomplir son service militaire, mais il a préféré rejoindre ses frères au maquis, en avril 1956. Au maquis, Abdelhamid était passé par l’épreuve du feu. Au sein de la section, il se forgea dans les combats et même obtint le grade de sous-officier (Aspirant). Le colonel Amirouche Aït Hammouda le repérera bientôt et le prit avec lui pour faire partie de sa garde personnelle, avec Si Tayeb Mouri. Il l’accompagnait dans tous ses déplacements et a fait de lui son fidèle garde du corps et un homme de confiance avec qui il partageait tous ses secrets de guerre. Il l’accompagnait dans tous ses déplacements, jusqu’au jour où il l’envoya en mission en Tunisie. Tous les deux ignoraient qu’ils ne se reverraient jamais. Le génie de son époque a accompli quatre missions en Tunisie, il accompagnait le colonel Amirouche et Hocine Benmaalem (Général major à la retraite) lors d’un voyage vers les Aurès, pendant le conflit et la crise de la wilaya 1. A l’exception de ses deux gardes du corps, Si Mehdi Abdelhamid et Si Tayeb Mouri, qui furent à ses côtés jusqu’à sa mort, les autres seront écartés et remplacés. Au moment de la mort de Si Amirouche, Si Abdelhamid avait franchi la frontière algéro-tunisienne en compagnie du commandant Abderrahmane Mira, pour rallier la Kabylie. Par la suite, le colonel Si Mohand Oulhadj, chef de la wilaya III, l’a rappelé au PC et l’envoya à la zone d’Aït Mouhli comme aspirant politique et adjoint chef de la région, où il trouva la mort à la fleur de l’âge.

A. Mehdi

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