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La production oléicole en déclin cette année

Situé en grande partie en zone montagneuse, le verger oléicole de la wilaya de Béjaïa s’étendant sur quelque 50 478 hectares, représente une fraction fort importante du patrimoine oléïcole national riche de plus de 161 000 hectares et en pleine explosion puisque les imposants fonds prodigués par le FNDA ont permis d’étendre ces dernières années, la culture de l’olivier, jusque-là considérée richesse exclusive de la Kabylie, à plusieurs régions du pays, y compris le Sahara. 75% environ des oliviers ayant essuyé, tour à tour les caprices du climat, qui a fait alterner une sécheresse, celle-ci même qui a prévalu jusqu’à 2002, marquée aussi par des étés caniculaires, lesquels ont brûlé littéralement l’olivier avant de le soumettre, entre 2003 et 2005, à un gel non moins destructeur, dont les effets se sont répercutés sur son mode de vie, mettant par ricochet, à mal l’olivaison, en chute libre, cette saison. Le déclin de la production oléicole, on le doit donc, en plus du vieillissement du verger oléïcole et du manque de soins, aux chocs thermiques nés brutalement des variations climatologiques imputées par les scientifiques à l’intense pollution atmosphérique dite à effet de serre. Il ne faut pas oublier le désastre qu’ont subi en janvier 2005, les oliveraies de cette région à vocation oléïcole par excellence, plus précisément dans des régions montagneuses en raison des fortes chutes de neige qui, cumulées des jours durant sur leurs branchages, ont fini par les arracher et avoir des retombées dévastatrices sur le patrimoine oléïcole de la région. Disons aussi que le verger oléïcole a perdu de son étendue initiale durant les deux dernières décennies par rapport à l’explosion démographique qui s’est soldée par l’invasion du béton, suivie par la création de plusieurs commerces.Jusqu’à présent, apprend-on, les quantités d’olives récoltées sont estimées à plus de 87 715 quintaux. Il en ressort selon un bilan provisoire établi, que le rendement moyen à l’hectare est de l’ordre de 9,12 quintaux.Quant aux quantités d’olives jusque-là triturées, elles sont évaluées, elles, à plus de 56 000 quintaux qui devraient donner plus de 10 640 hectolitres d’huile, soit un rendement moyen de l’ordre de 19 litres au quintal d’olives écrasées. Néanmoins, on planche sur quelque 687 800 quintaux d’olives à collecter, ce qui pourrait aboutir après leur transformation, à l’obtention de quelque 123 000 hectolitres d’huile. Une campagne loin “d’être compétitive avec celle de l’année 2003-2004 où le seuil de 26 81200 (deux millions six cent quatre vingt-et-un mille deux cents) hectolitres d’huile a été atteint. En outre, on apprend qu’il est question que soit demandé un budget au ministère de l’Agriculture qui pourrait servir à accorder aux oléiculteurs des dédommagements pour parer aux préjudices causés par la neige à quelque un million d’oliviers.

Z. F.

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