Le nombre de véhicules qui traversent quotidiennement la ville de Aïn El Hammam, à quarante kilomètres au Sud Est de Tizi Ouzou est en passe d’égaler celui des grandes agglomérations.
Les rues dont certaines datent de la colonisation, sont étroites et risquent d’étouffer la ville dans un avenir proche. Le boulevard principal ne cesse d’absorber les véhicules qui le traversent, par centaines, pour se rendre vers les daïras situées à l’Est et même vers Bouira et Béjaïa. Ainsi, pour éviter d’arriver un jour à une situation ingérable, il serait peut-être judicieux de penser, dès à présent, à un évitement de la cité. Les différents plans de circulation mis en place depuis de longues années, n’ont apporté de solution qu’épisodiquement, confortant l’idée émise par les observateurs quant à l’étude dans l’urgence d’un plan de construction d’une nouvelle route. Même s’il est de notoriété publique que la commune de Ain El Hammam ne dispose pas de terrains propres à sa périphérie, qui pourraient éventuellement servir de route ou d’extension de la ville, l’Etat, pour des besoins d’utilité publique pourrait, dans ce cas, mettre « la main à la poche » pour réaliser un projet aussi noble. On a beaucoup parlé ces derniers temps de projets de routes pour désenclaver la région, cependant aucune suite ne semble leur être réservée. Lors de sa visite à Tizi Ouzou, le chef du gouvernement avait évoqué le projet d’une voie rapide devant relier Ain El Hammam à Draa El Mizan sans qu’une quelconque étude ne soit entamée. La joie de la population qui voyait en cette route une entrée sur l’autoroute Est-Ouest a été de courte durée puisque personne n’en a parlé depuis. Lieu de transit et de marché pour les habitants de plusieurs daïrates, l’ex Michelet reçoit quotidiennement un flot ininterrompu de véhicules qui en sortent difficilement aux heures de pointe. Il faut reconnaître que la ville n’a pas connu de changement notable depuis l’indépendance. Ce sont toujours, les mêmes rues, héritées de l’indépendance, qui sont appelées à absorber ces centaines d’automobiles alors qu’elles sont conçues, à l’origine, pour le déplacement des carrosses tirés par des chevaux. Aucune amélioration sensible n’est apportée au réseau routier pour en faciliter la fluidité en dehors de « la route d’Alger » qui débouche, elle aussi, vers le centre.
A.0.T.

