Certes, le secteur de l’éducation est doté du deuxième plus important budget après celui de la défense nationale, mais force est de constater que seules des miettes arrivent aux élèves.
Dans de nombreuses établissements scolaires notamment ceux gérés par les APC, quotidiennement, des échos font état du manque de chauffage et autres commodités. Dans cette commune, des parents d’élèves et des enseignants des écoles Hellal Hanou de Tighilt Oukerrouche et Lebdiri Ali d’Imlikchène nous ont fait état des problèmes que vivent leurs enfants dans ces écoles. Concernant le premier établissement précité nous avons appris que les eaux pluviales ont creusé un cratère devant le portail qui donne directement sur le CW 107 fréquenté par de nombreux automobilistes. «Ils sont en danger. Pourtant, devant les autres écoles, il y a des ralentisseurs, mais ici, on tarde à les implanter. Et puis, les élèves peuvent aussi tomber dans ce fossé que vous voyez ici», nous rapportera l’un de ces parents dans notre virée sur les lieux. Par ailleurs, il y a lieu de revenir sur les infiltrations d’eau des toitures de certaines salles de cours. «Le risque est grand quand il y a du vent. Des tuiles volent souvent en éclats laissant place au ruissellement des eaux. Cet établissement doit être restauré de fond en comble. Ce ne sont pas seulement de petites réfections», ajoutera un autre interlocuteur. A Imlikchène où se trouve l’école baptisée au nom du chahid «Lebdiri Ali», rien ne va plus. A commencer par la cour. Celle-ci est parsemée de nids-de-poule. «Quand il pleut, elle est pleine de flaques d’eau. Les petits enfants y pataugent comme des canards. Quant aux séances d’éducation physique et même de détente, elles ne peuvent y avoir lieu», nous confiera une source proche de cette école ayant requis l’anonymat. Les élèves, au nombre de cinq, inscrits pour suivre l’enseignement adapté grelottent de froid. «Je parle de ces élèves car ce sont eux qui souffrent le plus. Ils n’ont aucun appareil de chauffage», nous ajoutera la même source. Les appareils défectueux ont été démontés, mais ils ne sont pas encore remplacés. Fort heureusement, il ne reste que quelques jours pour la fin du premier trimestre en souhaitant qu’à la reprise la situation sera améliorée dans cette école. Encore une fois, il faut relancer cette idée qui consiste à donner l’autonomie à ces établissements gérés par les APC. Entendre par là les écoles primaires. «On ne sait pas pourquoi les pouvoirs publics ne veulent pas mettre entre les mains des directeurs des écoles primaires le budget de fonctionnement qu’il faut tout comme ils le font pour les collèges et les lycées. Pour une bouteille d’eau de javel, il faudra attendre que l’APC nous la fournisse alors dans les CEM et les lycées, ce sont les économes qui gèrent eux-mêmes toutes les situations», proposera ce directeur d’une école primaire qui nous confiera que durant tout l’hiver, on ne lui avait livré que trois fûts de deux cents litres chacun de fuel pour une dizaine de poêles à mazout.
Amar Ouramdane