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Une fidèle lectrice de la Dépêche de Kabylie

Il est rare de rencontrer à travers la Kabylie et le pays en général des vieilles dames qui maîtrisent la langue française et qui lisent les journaux. Pourtant, avant-hier, devant le portail de l’école des frères Tifrani, au chef-lieu de la commune des Ouadhias, nous avons rencontré une vieille dame, de retour de son oliveraie, attendant son petit fils pour l’accompagner à la maison. Au lieu de discuter avec les autres femmes comme il est d’usage, la vieille dame, en l’occurrence Nna Mahjouba, s’attelait à feuilleter son journal préféré la Dépêche de Kabylie. Nous n’avons pas alors raté l’occasion de l’approcher et d’engager un brin de causette avec elle. «Depuis l’assassinat du chantre de la chanson kabyle, Matoub Lounes, j’achète tous les jours deux journaux, dont la Dépêche de Kabylie. Le soir venu, après avoir terminé mes tâches ménagères, au lieu de jaser sans intérêt, je préfère lire les journaux pour savoir ce qui se passe en Kabylie, en Algérie et à travers le monde entier», dira-t-elle. Questionnée à propos de son apprentissage de la langue française, elle nous annoncera : «j’ai obtenu mon certificat d’étude primaire en 1962 à l’école primaire de mon village à Agouni Fourrou, relevant de la commune d’Ait Toudert. J’aurais pu exercer la profession d’enseignante, mais les conditions d’antan ne me l’ont pas permis. Je suis donc une femme au foyer et je me suis occupée de l’éducation de ma fille et de mon fils qui sont à présent adultes». Concernant ses rubriques préférées, Mme Hamadouche notera : «je lis tout le journal, mais ma préférence va aux histoires de chez nous. Je les découvre dans la Dépêche à quelque chose près comme elles m’ont été racontées autrefois par ma vieille mère». À notre fidèle lectrice, nous souhaitons bonne lecture et surtout longue vie.

Hocine. T

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