«Cette année, à Larbâa Nath Irathen, Irdjen, Aït Aggouacha, Aït Oumalou et Tizi Rached, la quantité sera meilleure que l’année passée», font remarquer de nombreuses familles qui activent d’arrache-pied, dans leurs champs, depuis le mois d’octobre, date de l’ouverture de la saison oléicole. Les mauvaises conditions, météorologique ont donné beaucoup d’inquiétude à de nombreuses familles. Effectivement, voyant les pluies qui tardaient à arriver et les rafales de vent qui ont balayé la région, beaucoup de gens étaient désespérés et pensaient ne pas engranger une quantité suffisante à même de remplir une petite jarre de « l’huile des Kabyles». Mais les dernières pluies qui se sont abattues ces derniers jours, ont fait renaître l’espoir. Dès que le ciel se fut dégagé les familles s’en furent dans leurs propriétés où se trouve un trésor d’une valeur inestimable. Dans les oliveraies, l’ambiance est à son comble. Un tumulte rythmé par le chant des femmes retentit des champs d’oliviers parsemés dans ces hameaux. Tout le monde s’agite. On s’échange pioches, râteaux et autres outils indispensables à ce travail. Ramasser les olives une à une demande beaucoup de bras et de temps… Et l’on s’attelle à défricher, à débroussailler et à nettoyer les alentours en attendant midi pour se donner rendez-vous autour d’un couscous bien garni et arrosé d’huile à satiété. A certains jours, on se contente de galettes et de figues sèchent gardées dans le koufi spécialement pour cette occasion. Bien souvent, des familles se retrouvent ensemble sous un olivier près duquel fusent les étincelles d’un feu d’où émane une odeur de champignons que les enfants s’impatientent de déguster. «Certainement, la récolte sera différente d’une région à une autre, mais tout le monde s’accorde à dire que c’est une bonne saison.» nous dira Da Cherif, un sexagénaire de la localité d’Aït Aggouacha, (dans le village d’Aït Meraou) qui ajoute : «Malgré les mauvaises conditions climatiques et les violents vents de ces derniers jours, nous n’avons pas enregistré de grandes pertes. On peut dire que cette année la quantité d’huile sera plus importante que l’année passée et qu’elle sera de bonne qualité.» Notre interlocuteur nous apprend par ailleurs que, l’année passée, il a planté plus de 100 arbustes grâce à une aide de la subdivisons agricole de sa localité. Et termine en disant : «La terre est une richesse, il est temps que la nouvelle génération en prenne conscience.» Il est vrai que les mauvaises conditions climatiques ont freiné un peu la récolte, mais la volonté et l’amour de la terre ont pris le dessus.
Youcef Ziad
