C’est avec une certaine amertume que les voyageurs à destination de Tizi Ouzou ont remarqué que, depuis quelques temps, une nouvelle décharge a vu le jour au lieu-dit « Yahlem », sur la route menant de Ain El Hammam à Larbaa Nath Irathen. Le lieu choisi pour se débarrasser des ordures est loin d’être discret vu qu’il longe la route nationale n°15, très fréquentée à longueur de journée. Les barrières de sécurité qui bordent la route ont été sectionnées pour permettre l’accès aux véhicules devant décharger leur sinistre cargaison. Les odeurs et surtout l’image de désolation qui y prévalent ne peuvent que révolter les amoureux de la nature. Il y a peu, ce tronçon, constamment ensoleillé invitait au repos les passant avides de grand air. Ce qui n’est plus le cas, maintenant que les ordures commencent à envahir cet endroit, devenu, peu fréquentable. Avant de prendre de grandes proportions, ce réceptacle qui reçoit quotidiennement de grandes quantités de déchets, avait commencé à se dégrader, faute de civisme de certains de nos concitoyens qui y abandonnaient des bouteilles d’alcool et autres détritus, après avoir piqueniqué en toute tranquillité. Cet état de détérioration se remarque au détour des nombreux virages, devenus autant de dépotoirs à ciel ouvert. Ce qui n’empêche pas l’herbe verte de continuer à pousser au bord de la route, rappelant aux passants que de tels endroits doivent être préservés pour notre bonheur. Dommage que de tels sites soient défigurés par des immondices qu’on aurait pu cacher aux yeux des touristes, dans des endroits qui n’agressent pas les yeux et encore moins la nature. Pourtant, comme nous l’avons constaté des ramassages d’ordures se font périodiquement par la commune d’Ait Aggouacha dont la route nationale n°15 traverse le territoire. Il y a deux ans, des bacs de récupération de verre ont même été installés sur ce tronçon sans que cela ne résolve le problème du jet de diverses bouteilles dans les fossés. Faut-il pour autant abandonner ces paysages paradisiaques aux indélicats ? Les ordures doivent-elles envahir notre environnement sans que nous ne levions le petit doigt ? La protection de la nature est l’affaire de tous, c’est l’évidence même. Mais cela n’absout pas, pour autant, les responsables concernés (élus ou administration) qui doivent assumer leurs responsabilités même devant la difficulté.
A.O.T.