Plusieurs projets liés au développement de la wilaya ont été inspectés par le wali de Bouira, M. Nacer Maâskri.
Ce dernier a effectué hier, une virée du côté des communes de Bouderbala et Boukram, respectivement à 60 et 80 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya, afin de s’enquérir de l’avancée de certains projets de divers secteurs. Au niveau de la commune de Bouderbala, c’est la future station de pompage qui a été inspectée. Et le moins que l’on puisse dire, est que le taux de réalisation reste très loin des attentes, à cause de l’entreprise réalisatrice qui a accusé un retard en la matière. Ce projet, tant attendu par les citoyens de cette municipalité piétine. Les différents acteurs engagés dans ce chantier ont fait preuve d’une «négligence » avérée. Cet état de fait a poussé le wali à hausser le ton. «Vous vous êtes éternisés sur ce projet. Les citoyens sont las d’attendre et ne cessent de réclamer de l’eau dans leurs robinets. Ce retard est inadmissible !», s’est-il exclamé. Dans la foulée, le premier responsable de la wilaya ordonnera aux différents acteurs impliqués dans ce projet de procéder au règlement des éventuelles oppositions et aussi de mettre en place un planning «sérieux», dans le but de combler le retard accumulé. À titre indicatif, cette station de pompage devra, à terme, alimenter, à partir du barrage Koudiat Acerdoune, les différentes localités des communes Bouderbala et Lakhdaria. Par la suite, le cortège officiel se dirigera vers la commune de Boukram, perchée sur les hauteurs de la daïra de Lakhdaria. Cette commune, faut-il le souligner, est l’une des plus déshéritée de la wilaya. Tout ou presque, y fait défaut. Dans le but de pallier à cet «oubli», M. Maâskri procédera au lancement de plusieurs projets structurants, visant à sortir cette localité de sa léthargie chronique. Au cours de sa visite, le chef de l’exécutif inspecte également le projet d’un lycée de type 200/800 places pédagogiques. Ce projet, d’un coût de 200 millions de dinars, avance à un rythme jugé « insatisfaisant», selon M. Maaskri. Ce dernier instruira le chef de projet dans le but de mettre les bouchées doubles. «Les travaux doivent avancer. Faites en sorte de doubler vos effectifs », lancera-t-il à leur encontre. Selon la fiche technique du projet, ce lycée devrait être réceptionné d’ici la rentrée scolaire prochaine. Autre secteur supervisé celui relatif à l’habitat. Ainsi, la commune de Boukram a bénéficié d’un quota de logements de type LSP. En effet, ce ne sont pas moins de 50 logements qui vont être construits dans le cadre du plan quinquennal 2010-2014. Ces logements de type F3, en cours de réalisation au niveau du chef-lieu communal, ont été inspectés, dernièrement, par le premier magistrat de la wilaya qui s’est enquis de l’état d’avancement des travaux. Ils sont répartis sur cinq (05) blocs en R+4 et R+5. Les Blocs A, B et C en R+5 englobent 32 logements, et les blocs A’ et B’ en R+4 sont composés de 18 appartements chacun. Concernant le coût de ce projet, il est estimé à près de 130 millions de dinars pour un délai de réalisation fixé à 15 mois. Au cours de son inspection, M. Maaskri a insisté sur le respect de la qualité de ces appartements, mais aussi sur les délais de livraison. Sur ce point, il semble que le satisfecit ait pris le dessus, puisque le projet est déjà en avance sur les délais contractuels. Ensuite, c’est le secteur de l’Energie qui a été mis en relief. Ainsi, un projet de raccordement au gaz naturel au profit des citoyens de cette commune a été présenté. Ce chantier, qui fait partie de la seconde tranche du plan quinquennal 2010-2014, coûtera la bagatelle de 55 milliards de centimes pour une durée de réalisation estimée à 14 mois. Concernant le récurrent problème des oppositions, le directeur des énergies et des mines admettra que le projet rencontre certaines oppositions de la part des propriétaires terriens «récalcitrants». «Nous éprouvons certaines difficultés à mener ce projet à terme, notamment à cause des oppositions des propriétaires terriens. C’est très dommageable», dira-t-il. Pour sa part, le wali de Bouira instruira les différents acteurs de ce projet à régler le problème des oppositions au plus vite. «Nous avons un échéancier à respecter et surtout nous devons alimenter ces foyers en gaz. C’est une question vitale», estimera ce dernier. Enfin, le dernier secteur visité et non pas des moindres, est celui des ressources en eau. La commune de Boukram, faut-il le rappeler, n’est toujours pas raccordée au réseau d’AEP. La population est encore et toujours contrainte de s’approvisionner en eau à partir des diverses sources de la région. Pour tenter de mettre un terme à cette crise d’eau et soulager les citoyens, un projet de raccordement en eau à partir du barrage de Koudiat Acerdoune a été présenté. Ce projet, d’un coup de plus de 800 millions de dinars, devrait voir le jour d’ici la fin de 2015, selon les responsables de la direction des ressources en eau.
Ramdane B.

