Plusieurs quartiers inondés

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Les quelques averses qui se sont abattues ces derniers jours sur le pays ont transformé, par endroits, le chef-lieu de la commune de Bouira en une véritable piscine à ciel ouvert.

Bon nombre de quartiers et boulevards du chef-lieu de la wilaya se sont retrouvés submergés par les eaux, comme c’est le cas à la cité Zerrouki, où la boue mêlée aux détritus en tous genres obstruait les avaloirs. Les canalisations des eaux usées ont carrément éclaté sous la pression. Non loin de là du côté du stade communal Bourouba, les citoyens tentaient désespérément de déboucher les canaux d’évacuation des eaux de pluie à l’aide de barres de fer. «Ce n’est pas notre travail, c’est celui des agents de l’APC et ceux de l’ONA ! Mais que voulez-vous, nous n’avons pas trop le choix !», dira un citoyen avec un certain dépit. La même situation a été observée du côté du quartier des 256 logements. Pourtant, ce secteur a subi, récemment, des travaux de rénovation. Là aussi, les résidents se sont résignés à chausser leurs bottes et se sont affairés à désengorger les avaloirs, remplis de sacs en plastique et autres détritus. Du côté de la zone des parcs et à l’intersection de l’université de Bouira et la direction des douanes, de gigantesques flaques se sont formées, créant des embouteillages monstres. Au niveau des points précédemment cités, les agents de l’ONA et ceux de l’APC de Bouira avaient pourtant effectué des travaux de réparation il y a seulement… 10 jours ! Du côté des services de l’APC, on estime faire «tout ce qui est possible, afin de déboucher les avaloirs et procéder aux travaux de réhabilitation des réseaux d’évacuation». Du côté de l’Office Nationale de l’Aménagement, organisme auquel incombe la maintenance, le renouvellement, l’extension, l’exploitation et l’évacuation des eaux pluviales de la wilaya, on se plaint de « surcharge ». En effet, les responsables de l’ONA ont récemment déclaré sur les ondes de la radio locale que leur organisme est «débordé», et que la situation actuelle relève aussi de la responsabilité des citoyens. «Certains citoyens jettent leurs déchets à proximité des bouches d’évacuations. Par conséquent, elles se retrouvent obstruées à chaque averse. Nos équipes sont vraiment débordées», ont-ils tenu à souligner.

R. B.

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