La salle des conférences du nouveau siège d’APC de Tinebdar a abrité vendredi dernier, une rencontre ayant regroupé des représentants de dix communes, sises sur le couloir de la Vallée de la Soummam, constituant les Aarchs d’Aït Waghlis, Aït Mansour et Aït Yamel, pour débattre des problèmes qui les concernent en commun. À la tête des préoccupations de ces habitants, le projet du centre d’enfouissement technique (CET), qui est actuellement à l’arrêt. Le maire de Tinebdar a exposé à l’ouverture de cette rencontre, l’historique du CET intercommunal, dont le choix de terrain a été fait en mars 2008 et à qui l’on a consacré 25 milliards de centimes, mais, déplore l’édile communal, «à cause de l’absence ou la complicité des autorités, le projet est à l’arrêt». «Malheureusement, après un combat de sept ans, où 25 milliards de centimes ont été arrachés pour sa réalisation, l’entreprise qui est chargée d’entamer les travaux au début de l’année a été entravée dans sa tâche par l’absence de l’Etat pour ne pas dire sa complicité», a-t-il affirmé. Par ailleurs, les participants à cette rencontre-débat ont abordé plusieurs autres questions liées au développement de cette région, «marginalisée», selon ces citoyens. Ainsi, ces derniers ont passé en revue les problèmes qui rongent cette localité dont le raccordement au gaz naturel, l’extension de l’électrification rurale, manque de moyens humains et matériels à l’hôpital de Sidi Aïch, le marché de gros, dédoublement de la RN 26, etc. Concernant le projet de l’extension de l’électrification rurale, le programme accuse un retard de trois ans, déplorent les participants à cette rencontre, sanctionnée par un PV rendu public. En outre, les habitants des communes montagneuses, citées précédemment, réclament la promotion du tourisme de montagne dans la région, en procédant au classement du parc d’Akfadou et la réalisation d’une ZET. Dans un autre chapitre, le maire de Tinebdar a dénoncé «une exploitation illicite » de l’argile de la commune. «Malgré que l’ensemble des autorités, à tous les niveaux, ont été alertées de la vente illicite de l’argile de la commune de Tinebdar, elles refusent toujours d’intervenir pour des raisons inconnues», a-t-il regretté. Pire, l’édile de Tinebdar affirme que «des centaines de tonnes d’argile sont déposées au niveau de la décharge d’Akbou, privant cette daïra de sa décharge, ce qui commence, selon lui, à clarifier sur les tenants et les aboutissants du foncier de la commune de Tinebdar».
Boualem Slimani