Après la fermeture du centre culturel «Malek Bouguermouh» depuis 2012 dans la commune de Taskriout, sise à l’Est de Béjaïa, aucun espace n’est disponible pour occuper les gens et abriter des activités qui ont trait à la culture. La frange juvénile attend toujours impatiemment l’ouverture de la bibliothèque communale, mais en vain, car les travaux sont toujours à l’arrêt. Cette localité avait bénéficié à l’instar des autres communes, d’une enveloppe d’un milliard cinq cent millions de centimes pour la construction d’une bibliothèque communale ; cette somme fut octroyée par le FCCL (Fond Commun des Collectivités Locales) de la wilaya de Béjaïa. Les travaux entamés en août 2009 ne sont pas prêts d’aboutir. La somme allouée s’est avérée insuffisante pour mener ce projet à terme. Selon les chiffres, 250 000 DA ont été dépensé pour les besoins du concours d’architecture, l’avis d’appel d’offre, l’avis d’attribution, le levé topographique, le laboratoire, le contrôle technique et l’étude et suivi. Le reste, c’est-à-dire, 1 250 000 DA ont été destiné à l’entreprise qui a réalisé le projet. Depuis, la commune a, à maintes fois, tenté d’obtenir un supplément dans le but de parachever cette œuvre, mais sans résultat ; ce n’est que dernièrement que la nouvelle APC a réussi à dégager une somme de 500 000 DA du budget communal pour tenter de poursuivre les travaux. Selon les autorités locales, la bibliothèque pourrait accueillir les amoureux du livre dès le mois de juillet prochain, car, une fois la construction terminée, la direction de la culture se chargerait de l’aménager et de la pourvoir en matériel. Mais d’après les informations recueillies, cette somme sera insuffisante pour venir à bout du projet, car d’autres communes ont déjà eu à faire face à des problèmes similaires. Alors, que se passerait-il une fois cette rallonge épuisée ? Attendre encore des années pour débrouiller une autre ? Pourquoi initier des projets pour ne pas les mener à terme ? N’est-il pas possible de prévoir la somme exacte d’un projet ? Y a-t-il eu des dépenses superflues ?
Quel intérêt y a-t-il de contempler cet amas de béton qui porte le nom de bibliothèque communale ?
En attendant, les jeunes de cette commune auront tout le temps et le loisir de se ronger les ongles et de songer à la meilleure façon de tuer le temps, la seule denrée gratuite et en abondance chez nous !
Saïd M.