Les raisons d’une flambée

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L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), prévoit une autre hausse des prix de la viande blanche, à la fin du mois courant et au début du mois de janvier prochain.

En effet, les commerçants et les éleveurs de volaille ne se sont pas montrés optimistes quant à la baisse du pris de ce produit. «Les prix de la viande blanche risquent d’atteindre les 450 DA le kilogramme dans les prochains jours, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année, le Mouloud et le nouvel an Amazigh», a affirmé hier, Mourad Drif, éleveur et commerçant de volaille et membre de l’UGCAA. Notre interlocuteur a expliqué cette situation, qui perdure depuis plus d’un mois, par le manque de la production et la hausse de la demande. «La baisse des prix de la viande blanche, connue durant l’été passé a causé des pertes financières aux éleveurs qui ne sont pas agréés, puisqu’ils ont vendu leur production à 140 DA le kilo, alors que les autorités concernées ont acheté cette matière chez les éleveurs agréés à des prix qui ont atteint les 180 DA le kilo», a-t-il précisé. Face à cet état de fait, ces éleveurs se sont retrouvés dans l’obligation de baisser leur production afin de récupérer leurs pertes financières sachant que «70% des éleveurs exerçants au niveau national ne sont pas agréés», a encore expliqué M. Drif. Ce dernier a tenu à appeler les autorités publiques à encourager ces éleveurs puisque leur production est autorisée par les services vétérinaires. «Si on encourage ces 70% des éleveurs, on pourra satisfaire la demande nationale en cette matière», ajoutera-t-il. Dans ce sillage, le porte-parole de l’UGCAA a fait état d’un déficit de la production nationale qui engendre un manque de 300.000 tonnes par an. Le même responsable a mis en cause, également, la désorganisation de ce secteur, dont «la majorité de ses opérateurs utilisent des anciennes méthodes d’élevage», a noté M. Boulenouar. Par ailleurs, l’association des consommateurs de la wilaya d’Alger ne compte pas croiser ses bras face à cette situation, et appelle à l’organisation d’une autre campagne de boycott durant le mois de janvier ou février prochain. « Cette campagne va cibler un produit, dont probablement la volaille», a fait savoir, hier, Mustapha Zebdi, président de ladite association. Et d’ajouter : «On est en train de sensibiliser les citoyens sur la nécessité de participer à cette campagne à travers, notamment, les réseaux sociaux ».

Samira Saïdj

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