Les habitants de Chemini battent le pavé

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La mobilisation de la coordination des citoyens de la daïra de Chemini (CCDC) n’est pas prête de s’estomper, d’autant plus que le ton se durcit davantage, et ce, en multipliant les actions de rue.

La revendication liminaire sous-tend l’inscription au raccordement au gaz naturel de tous les foyers de la daïra de Chemini dans l’immédiat. « N’ayant pas eu gain de cause », la CCDC a réitéré son appel à maintenir la pression sur les pouvoirs publics afin « d’arracher » cette énergie vitale, tant attendue par la population locale. C’est dans cet ordre d’idées qu’une marche populaire a été organisée, hier, au niveau du chef-lieu de la wilaya de Bgayet. Des habitants, venus des quatre coins de la daïra en question, ont pris part à cette manifestation initiée par la CCDC pour exiger des autorités locales une prise en charge de leur revendication sans concession. L’itinéraire choisi par les membres de la CCDC n’est autre que celui pris dans les précédentes marches, à savoir au niveau d’Aamriw. Cette fois-ci, lesdits membres ont jeté leur dévolu sur un autre chemin, prenant comme point de départ le siège de la SDE, sis à la cité Tobal, pour observer ensuite un sit-in devant le siège de la wilaya, à quelques encablures plus loin. Dans le même sillage, les membres de la CCDC tiennent mordicus à ne pas lâcher prise jusqu’à satisfaction de leur desiderata. Depuis la création dudit mouvement citoyen, une série de communiqués a été rendue public afin d’informer la population locale des tenants et aboutissants de cette affaire, ayant fait couler des flots d’encre. Le dernier communiqué rendu public pointe du doigt l’administration, responsable aux yeux de ses rédacteurs des désagréments infligés aux villageois en l’absence de cette énergie gazière. « Si l’administration temporise à satisfaire l’exigence de la population de la daïra de Chemini pour pousser le mouvement vers le pourrissement et la violence, elle se trompe lourdement. Le mouvement a gagné en maturité. Son intelligence et ses capacités de résistance dépassent largement les basses manœuvres de l’administration et de leurs supplétifs qui tentent d’orchestrer un scénario chaotique pour l’endosser ensuite au mouvement. Qu’ils assument leurs actes au cas où un dérapage viendrait à se produire », peut-on lire dans ledit communiqué. 

 Bachir Djaider

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