Une zone d’activité en projet

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La création d’une nouvelle zone d’activité a été inscrite par l’APC de Seddouk comme point essentiel à l’ordre du jour de la réunion publique, tenue samedi dernier, à la salle des fêtes de la municipalité.

Le P/APC de cette localité a même informé les présents des démarches entreprises par ses soins pour faire aboutir ce projet qui lui tenait à cœur, et que la wilaya de Béjaïa vient d’entériner. Vu son importance, il offrira pour la commune environ un millier d’emplois et des ressources faramineuses de par la qualité des investisseurs qui ont sollicité des lots de terrains pour l’implantation d’usines, lesquels sont tous des grosses cylindrées, avait-il souligné. « Maintenant que je viens d’avoir la certitude que le projet de création d’une nouvelle zone d’activité a abouti, du fait que tous les ingrédients ont été réunis, c’est-à-dire que le choix de terrain a été fait à Melakou sur une superficie de 29 hectares par une commission composée de tous les représentants des directions techniques de wilaya qui ont donné d’ailleurs leur consentement à l’unanimité et l’arrêté de la wilaya portant création de cette nouvelle zone nous a été adressé il ne me reste qu’à soumettre le projet pour délibération pour associer tous les élus de la commune. Toutefois, il est toujours utile de signaler que cette nouvelle zone d’activité n’est pas tombée du ciel ; mais c’est grâce à nos efforts que nous avons pu l’avoir. Je vous explique en détails comment nous est venue cette idée: le terrain a été octroyé en 2013 par le Calpiref de Béjaïa à un investisseur pour la création d’étables d’élevage. J’ai été informé au début de l’année 2014 de ce qui allait se passer sur le territoire de notre commune, et, aussitôt, j’ai entamé les démarches pour la récupération du terrain. J’ai demandé au responsable des domaines de surseoir à toute attribution dudit terrain. Le wali a été saisi pour la circonstance et nous l’avons informé de notre intention de créer sur ledit terrain une zone d’activité. Le wali, après l’envoi d’une commission technique qui a rendu son verdict en notre faveur, a trouvé l’initiative louable et accepta notre demande. Je pense que c’est une bonne chose pour notre commune qui aura une zone d’activité où seront installés des investisseurs dignes de ce nom. Selon nos prévisions, il y aura environ un millier d’emplois qui sera créé et des rentrées de ressources qui aideront notre commune à se développer », a souligné le maire lors de son intervention sur le projet de la nouvelle zone d’activité lequel est passé comme une lettre à la poste puisque l’ensemble des élus présents ont voté pour à l’unanimité. Beaucoup d’élus et de citoyens ont voulu

savoir le sort réservé pour l’ancienne zone d’activité qui peine à voir jaillir des usines escomptées, car, au jour d’aujourd’hui, seules quatre unités de production ont vu le jour. Le maire a aussi répondu sans aller par quatre chemins en disant ce qu’il en est. « L’ancienne zone d’activité est gérée par l’agence foncière, donc sa gestion nous échappe. Elle est située sur un terrain accidenté avec des voies d’accès exiguës. D’ailleurs, c’est peut être ces aléas, qui ne sont pas des moindres, qui découragent les bénéficières des lots à investir sur des terrains nécessitant des terrassements et la construction de murs de soutènement. L’agence foncière, pour redynamiser cette ancienne zone, vient de mettre en place un projet de l’ordre de quarante cinq millions de dinars pour son réaménagement qui comprendra le bitumage des chaussées, la pose des trottoirs et de leurs bordures, la réfection de l’éclairage public, des réseaux d’assainissement et des avaloirs pour le drainage des eaux pluviales. J’estime que cette somme s’avérerait insuffisante pour mener à bien ce projet », a-t-il ajouté en substance.  Ce projet de création d’une nouvelle zone d’activité est bien reçu par la population de la commune de Seddouk, le quel fait l’objet de toute discussion. Le chef-lieu a connu une extension fulgurante du bâti atteignant un ratio de 10 fois plus que l’ancienne ville laissée par les colons à l’indépendance, avec la création de pas moins de sept cités urbaines à sa périphérie, l’entourant avec des nouvelles constructions comme une bague au doigt. Cette « explosion » du bâti fait de la ville de Seddouk une cité dortoir, où les habitants vont ailleurs pour monnayer leur force de travail ou s’investissent dans de petits boulots avec des tables à cigarettes qu’installent des jeunes dans des endroits stratégiques, comme les placettes et rues très fréquentées. Voila autant de raisons qui font que la création de cette nouvelle zone d’activité ne peut-être que la bienvenue dans une commune où le taux du chômage avoisine les 40%.

L. Beddar

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