Aït Adellah 2, une cité dortoir

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Réunis en collectif, des habitants des 46 logements LSP d’Abi Youcef nous ont joints pour nous faire part des multiples difficultés auxquelles ils font face quotidiennement. Construits entre 2005 et 2011, année de leur livraison, « les logements demeurent, à ce jour, sans électricité et sans gaz, pour ceux du bloc A. Les trottoirs sont inexistants et les avaloirs pour l’écoulement des eaux pluviales sont détériorés», déclarent, désabusés, les habitants qui précisent que « les multiples requêtes adressées à l’APC pour une intervention en notre faveur sont restées lettres mortes». La non-conformité des colonnes montantes et autres imperfections seraient à l’origine de certaines carences, comme le branchement électrique, avons-nous appris auprès des habitants. Las de frapper à toutes les portes sans résultat, ils nous confient que «les organismes auxquels nous nous sommes adressés se renvoient la balle, quand ils ne nous gavent pas de promesses jamais tenues.» «Le recours à la presse nous permet de tirer la sonnette d’alarme avant de passer à d’autres actions» pestent nos interlocuteurs, en colère. La crise de logement aidant, nos citoyens deviennent de moins en moins regardants quant à l’état des logements qui leur sont attribués. «L’essentiel est d’avoir un toit au dessus de la tête», disent les moins nantis, acceptant de la sorte toutes les imperfections et malfaçons des réalisateurs qui, une fois la réception faite, «s’en vont sans regarder derrière eux», nous dit un des locataires de la «cité Ait Adellah», sise à quelques dizaines de mètres du chef-lieu de la commune d’Abi Youcef, relevant de la daïra de Aïn El Hammam. Ces citoyens, qui avaient placé leurs économies et leurs espoirs d’une vie meilleure dans des logements décents, se disent déçus de se retrouver avec tant de tracas, près de cinq ans après la livraison de leur bien. Personne ne semble prêter une oreille attentive à leurs doléances, pourtant justifiées.

A.O.T.

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