Rush sur les organismes bancaires

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La plupart des commerçants de la commune de Aïn El Hammam continuent de refuser les coupures de deux cents dinars, datant de 1983, malgré l’assurance de la CNEP et de la BADR de continuer à les accepter jusqu’au 31 décembre de l’année en cours.

Pour ne pas être pris au dépourvu, les citoyens se ruent vers les organismes bancaires pour y déposer les billets encore en leur possession. Des liasses se chiffrant à des centaines de millions de centimes sont versées quotidiennement par les détenteurs de comptes bancaires ou CNEP. Le hall de la CNEP où nous nous sommes rendus ne désemplit pas à longueur de journée. Si certains épargnants arrivent avec quelques billets seulement, d’autres par contre transportent des paquets volumineux qu’ils déposent devant le caissier. Un employé nous a confié que certaines liasses de billets de 200,00 dinars sont demeurées dans l’état où la banque les avait remises lors de leur sortie en 1983. Ces coupures toutes neuves avaient dû être thésaurisées depuis des années, sans jamais être mises en circulation. Il a fallu que l’opération en cours soit décrétée pour que «ces billets longtemps restés dans l’ombre voient enfin le soleil» ironise un citoyen, habitué à voir des billets tout scotchés, devant tant de billets neufs. Les connaisseurs savent que ces masses de monnaie retirées involontairement du circuit, ont un impact négatif sur la monnaie nationale. Le même scénario se reproduit de l’autre côté de la ville au sein de l’agence BADR où le hall d’attente, bondé de monde, est pris d’assaut, dès l’ouverture des portes. Les titulaires de comptes bancaires s’y réfugient pour «mettre leur bien en sécurité» comme ils le disent. Finalement les raisons du manque de monnaie dont se plaignent les commerçants est à chercher du côté des thésauriseurs. En tout cas, les coupures en question peuvent être échangées par la banque d’Algérie pendant dix ans à compter du premier janvier 2015.

A.O.T.

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