Une véritable crise de carburant s’est installée depuis quelques jours à Bouira, où la quasi-totalité des stations-service, implantées à travers les localités de la wilaya, sont prises d'assaut par les centaines d'automobilistes pour s'approvisionner en carburant.
Les files sont depuis peu, devenues le décor de tous les points de vente. Parfois même les automobilistes se voient contraints d’effectuer d’éprouvants déplacements vers les stations situées dans d’autres communes, à l’image de celle de Aïn El Hadjar, où d’interminables queues ont été constatées, obligeant, vu le besoin crucial, les conducteurs à se déplacer jusqu’aux wilayas limitrophes, à l’image de Boumerdes, Tizi-Ouzou ou Médéa, pour remplir les réservoirs de leurs véhicules. «J’ai été obligé de faire le déplacement jusqu’à Draâ El-Mizane pour faire le plein d’essence, vu que les stations-service d’Aomar n’ont pas été approvisionnées depuis mercredi soir», affirme un citoyen de la localité d’Aomar, au nord de la wilaya, avant d’ajouter : «Ce phénomène persiste depuis samedi dernier, où ont commencé les files d’attentes devant les stations-service, la pénurie s’est vite installée !». Jeudi dernier, au niveau de la principale station-service de la localité d’Aïn-Bessem, à l’ouest de Bouira, les pistolets serveurs de l’ensemble des pompes sont allègrement déposés bien en vue, signalant une absence totale de carburant. Les stations-service, qui ont été approvisionnées en milieu de journée, n’auraient reçu que le quart de leur commande habituelle. Généralement, quelle que soit la nature du carburant, c’est une citerne sur deux qui est approvisionnée. Cependant, le manque de carburant n’a pas encore atteint le seuil critique du moment que les camions livreurs continuent d’assurer un service minimum. D’après certains gérants de stations-service, ce manque d’approvisionnement serait dû à des opérations d’entretien des cuves de carburants à Alger. D’autres estiment que c’est dû au manque de moyens de transports. «On n’arrive pas surtout à comprendre les véritables raisons de cette pénurie. Certains parlent de manque de moyens de transport, d’autres d’opérations d’entretien. Pour l’instant, tout ce qu’on le sait c’est qu’il y a un manque flagrant à travers tout le territoire de la wilaya !», tonne Rachid, un citoyen de la localité d’Aïn-Bessem. Dans l’attente d’un retour à la normale, les employés des stations-service s’évertuent à rassurer la clientèle.
O. K.

