La périphérie Est de Boumerdès, considérée comme zone tampon entre la capitale Alger et la wilaya de Tizi-Ouzou, est de nouveau le théâtre d'actions anti-terroristes.
L’élimination de l’émir zonal, Gouri Abdelmalek alias Khaled Abou Soleimane, et de deux de ses acolytes à Issers, ne fut donc qu’un simple épisode. Exploitant des indices précis, les services spéciaux de sécurité ont pu, en effet, démasquer puis arrêter, entre mercredi et vendredi derniers, pas moins de cinq personnes fortement soupçonnées d’accointances avec des sériâtes sanguinaires proches de l’émir susmentionné. Ces interpellations, ayant eu lieu dans certaines agglomérations secondaires de Si Mustapha et Zâatra, pourront, fort probablement, faciliter le démantèlement d’autres réseaux de soutien à la faction sanguinaire locale d’El-Ansar, a t-on estimé.
Divisée en groupes de trois à cinq éléments le plus souvent, celle-ci est encore une fois la cible des forces combinées de sécurité depuis plus d’une semaine dans la zone montagneuse de Sidi Daoud. Au premier jour de l’offensive militaire, pas moins de trois terroristes y ont été éliminés. Parmi eux, un ancien chef terroriste dénommé Abderrazak Berrached. Quatre jours plus tard, les patrouilles de l’ANP avaient investi encore les maquis avoisinants d’Ouled Aïssa, toujours dans la zone montagneuse citée. Les bombardements des mortiers furent orientés, alors, par intermittence, en direction du massif forestier de Kaf Lehmam, suspecté d’abriter des casemates de la horde islamiste traquée. Juste après les raids de mercredi dernier, un terroriste a pu fausser compagnie à ses acolytes, ont signalé nos sources, précisant que les détachements locaux de l’ANP, secondés par la BMPJ, avancent très prudemment actuellement vers les tanières intensément pilonnées. Certes, l’armée y fait face maintenant à un nombre très réduit (une vingtaine de terroristes), dans ces monts de Ghezrwal, mais ces derniers connaissent parfaitement le moindre recoin de ce relief fortement accidenté. L’on cite les éléments notoires de l’ex-GSPC, issus de Ouled Aïssa, à l’exemple de Ahmed Arab, Ouadhir Merzak, Vichache et trois autres ayant rejoins le maquis il y a juste quatre mois, dont l’un dénommé Djellali, âgé d’une vingtaine d’années. L’ancienne phalange d’El-Ansar, ayant perdu son chef Gouri, dispose aussi et encore d’autres résidus de sériâtes à Sidi Daoud, Benchoud, Dellys et dans d’autres localités, qui seront, à coup sûr, exterminés à court terme compte tenu de l’expérience de nos structures étatiques de sécurité en matière de la lutte anti-terroriste. En plus de l’élimination des six terroristes la semaine dernière dans la wilaya de Boumerdès, les services locaux de sécurité ont récupéré un important arsenal de guerre, entre autres plusieurs armes automatiques, dont des kalachnikovs et des berettas ainsi qu’une ceinture explosive de la voiture immobilisée de l’émir Gouri, ce qui prouve que ce sinistre Khaled Abou Soleimane s’apprêtait à planifier un attentat suicide ou à la voiture piégée, dans un lieu public précis en cette période de fin d’année.
Salim Haddou

