À l’instar de l’année précédente, les points de vente des produits pyrotechniques se font rares dans les ruelles d’Alger. À la rue Mohamed Belouizdad, communément appelée «Belcourt», les vendeurs des produits pyrotechniques se comptent sur les doigts, contrairement aux années précédentes où cette ruelle était envahie par tous types de pétard à la veille de la fête du «Mouloud». Les citoyens rencontrés sur place ont affiché leur satisfaction quant à cette situation. «Depuis deux ans, l’utilisation des pétards s’est diminuée, ce qui est une bonne chose, sachant qu’ils engendrent d’énormes dégâts chaque année», a souligné un père de famille. Un autre estime que «la cherté de ces produits a poussé beaucoup de personnes, qui ont l’habitude de les acheter, à s’en passer», a-t-il dit. De son côté le porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), El Hadj Tahar Boulenouar, a estimé que les renforcements du contrôle au niveau des services des douanes et la gendarmerie nationale est l’une des causes principales de la rareté des produits pyrotechniques. «Le renforcement du contrôle, durant les deux dernières années, a donné ses fruits sur le terrain, puisque les points de vente de ces produits sont diminués», a affirmé M. Boulenouar. Ce dernier a indiqué que le stockage de l’année précédente est commercialisé cette année sur le marché. En effet, selon l’interlocuteur, cette situation a poussé les vendeurs des produits pyrotechniques à augmenter les prix de leurs marchandises. Le même responsable a tenu à appeler les autorités concernées à organiser ce marché afin de mettre un terme à la contrebande et à la vente informelle des produits pyrotechniques. «Il faut régulariser ce marché par l’autorisation de la commercialisation des produits pyrotechniques qui ne sont pas nuisibles à la santé des citoyens, à l’instar des feux d’artifice», a suggéré M. Boulenouar. Et de noter : «Malgré la mise en place, depuis 1963, d’une loi qui interdise la vente des produits pyrotechniques, ce phénomène perdure toujours».
Samira Saïdj