Les travaux de réalisation du projet de la pénétrante Ahnif-Béjaïa, pour la partie qui traverse la commune de Boudjellil, vont bon train, comme nous l’avons constaté de visu.
La cadence des travaux est soutenue à un rythme accéléré et déjà une planche d’essai de pose d’enrobé sur une distance d’environ 300 m, a été réalisée à proximité d’Iaârkav, un hameau situé à l’extrémité Ouest du chef-lieu, et tout semble aller parfaitement bien pour le moment. À mesure que le chantier avance, des terrains sont défrichés au fur et à mesure pour permettre aux engins de terrasser et de préparer le terrain à la réalisation de segments de la future infrastructure autoroutière. Néanmoins, le chantier ouvert dans la commune de Boudjellil est apparemment confronté à ce problème de l’insuffisance de l’agrégat, lequel est considéré comme l’un des matériaux principaux pour la réalisation des strates ou des soubassements de ladite autoroute. En effet, en plus de l’agrégat qu’acheminent des dizaines de camions vers le chantier en provenance des carrières situées dans la commune d’El M’hir, dans la wilaya de Bordj Bou-Arérridj, le tout-venant de l’oued Sahel, qui longe ce segment, est « mis » à contribution pour alimenter le chantier en milliers de tonnes par jour, et ce, pour les besoins des travaux de terrassement et de colmatage des ravins et autres aspérités, qui jalonnent le tracé de cette portion de la pénétrante, lequel va passer par les territoires de la municipalité de Boudejllil. Un mal nécessaire, diriez-vous, toute cette surexploitation du tout-venant de l’oued Sahel ! Pourtant, l’exploitation du TVO a été interdite il y a des années. En conséquence à cela, le lit de l’oued est carrément défiguré avec ces énormes tranchées et ces excavations béantes, qui ne laissent présager rien de bon pour cet écosystème, déjà fragilisé par une pollution galopante! Qu’à cela ne tienne, ce chantier aura besoin de millions de tonnes de ce matériau qui se trouve à l’état naturel, mais lequel est menacé par sa surexploitation.
Syphax Y.