Menace d’une action commune après les vacances d’hiver

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Le bras de fer entre le ministère de l’Education nationale et les différents syndicats du secteur n’est pas prêt de connaître son épilogue. De ce fait, le deuxième trimestre de l’année scolaire risque d’être mouvementé et agité. En effet, le deuxième trimestre porte le parfum de la protestation. Las d’attendre la prise en charge des revendications restées en suspens, les syndicats autonomes du secteur menacent de reprendre le chemin de la protesta dès le deuxième trimestre. On peut dire que les jours à venir ne présagent rien de bon. Toutefois, les syndicats autonomes, activant dans le secteur, se relaient pour brandir la menace de grève juste après les vacances d’hiver. « Le tâtonnement » du ministère de tutelle dans la prise en charge de la plate-forme de revendications des travailleurs du secteur serait effectivement à l’origine de la grogne de ces syndicats. L’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (Unpef) ne décolère pas. Ce syndicat envisage de recourir, une nouvelle fois, à la grève, juste après les vacances d’hiver. Le président de l’Unpef, M. Sadek Dziri, a affirmé dans ce sens que « le retour au mouvement de grève n’est pas exclu ». Cette entité syndicale convoquera son conseil national dès la rentrée des vacances d’hiver, et ce, pour évaluer la situation des lieux. Même son de cloche chez le porte-parole du Cla qui n’a pas écarté le recours de son syndicat à la protestation après les vacances d’hiver. Cette fois-ci, le Cla ne veut pas faire cavalier seul. Ce syndicat veut faire une démonstration de force en appelant les différents syndicats du secteur à unifier leurs rangs pour peser de tout leur poids en entamant une action commune. Ce syndicaliste a expliqué le recours de son entité syndicale à la contestation par la non prise en charge des dossiers restés en suspens. Pour illustrer ses propos, notre interlocuteur fera savoir : « aucune avancée dans la satisfaction de nos doléances n’a été enregistrée à ce jour». Par ailleurs, le conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-élargi) déplore le fait que « le ministère de tutelle n’affiche pas une bonne volonté pour régler définitivement les problèmes de la corporation éducative ». Pour sa part, le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) a tenu son conseil national hier pour évaluer la situation de l’école algérienne et réfléchir à des actions à entreprendre prochainement. Il n’est pas question pour ce syndicat de faire marche arrière, et ce, jusqu’à l’aboutissement de sa plate-forme de revendications. Les différents syndicats de l’éducation ont été tous unanimes à appeler la tutelle à la correction du dysfonctionnement contenu dans le statut particulier 08/315 des travailleurs de l’éducation qui, selon ce syndicat, a lésé plusieurs corps de ce secteur en voie d’extinction, à l’image des corps communs, les ouvriers professionnels, et les agents de sécurité les laborantins, les intendants de l’éducation… Des dossiers relatifs à la médecine de travail, le logement, la prime du sud, la retraite après 25 ans de service et l’indemnisation avec effet rétroactif depuis 2008 sont toujours restés en suspens depuis plusieurs années. Il convient de souligner en outre que la dernière rencontre qui a réuni les deux parties concernées n’a pas donné ses fruits.

 L. O. CH.

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